S’il serait absurde pour l’Europe de prendre parti pour Vladimir Poutine, qui porte lui aussi de nombreuses responsabilités dans la crise, la stratégie géopolitique comme diplomatique du président américain semble créer beaucoup plus de problèmes qu’elle n’en résout. Pour les Etats-Unis comme pour l’Europe
Atlantico : Quelles sont les plus grosses erreurs de Biden à travers la gestion de la crise ukrainienne ? Si on analyse l’ensemble de ses décisions, peut-on penser qu’elles ont du sens et qu’elles sont responsables ?
Barthélémy Courmont : La plus grande erreur est sans doute de ne pas prendre la mesure des changements du monde, et en particulier du leadership américain. Il y a quelques années, non seulement l’Europe, et même le monde, aurait suivi avec angoisse une crise comme celle en Ukraine, mais en plus les menaces adressées par le président des États-Unis auraient eu un impact immédiat. Or on voit ici que les Européens ne se voient pas à la veille d’une guerre majeure entre les deux anciens adversaires de la Guerre froide, et que même le président ukrainien rappelle Joe Biden à la raison quand ce dernier fait menton de guerre imminente. Certes les néoconservateurs, toujours prompts à voir menaces et guerres - et surtout à vouloir faire la guerre à tout prix - dès que des désaccords émergent, sont sortis de leur silence. Mais leur écho est finalement beaucoup plus faible qu’il me l’était par exemple lors de la crise irakienne. Joe Biden est un fin connaisseur des questions internationales, mais son administration donne ici l’impression de vivre dans le passé. L’autre grande erreur est de penser que les désirs de Washington ont valeur d’ordres. Certes Washington continue de peser dans les affaires européennes, et le soutien des États-Unis est une potentielle garantie de sécurité pour de nombreux pays européens - la France n’étant pas nécessairement dans cee catégorie, il convient de le souligner. Mais de là à considérer que les pays européens suivraient aveuglément Washington dans une sorte de nouvelle guerre froide se jouant sur leur sol, il y a un fossé que le président américain semble ignorer.Retrouver l'intégralité de l'article en cliquant ici : https://atlantico.fr/article/decryptage/ukraine---joe-biden-est-il-un-danger-pour-l-occident-conflit-ukraine-washington-vladimir-poutine-declin-otan-barthelemy-courmont?utm_source=sendinblue&utm_campaign=Ukraine_%20Joe%20Biden%20est-il%20un%20danger%20pour%20l%E2%80%99Occident%20?&utm_medium=email
- Dépenses publiques en roue libre : mais qui ose...
- Budget : le délire fiscal des parlementaires va...
- Présidentielle américaine : il n’y a pas que la...
- Les milliardaires, cette solution mirage pour c...
- Ces entités proches des Frères musulmans que l’...
- Immigration : l’Europe prise à son propre piège ?
- Mondial de l'Auto : le spectre d’une catastroph...
- Marseille : tueur à gages, ça eut payé
- Dominique de Villepin : du « SMIC jeunes » au d...
- Trafics de drogue, viols, meurtres, OQTF non ex...