Dépenses publiques en roue libre : mais qui oserait faire du Trump ou Milei en France (et par quoi ça se traduirait concrètement) ?

Source [Atlantico] : Pour combler le déficit de la Sécurité sociale, Gérard Larcher a identifié une solution potentielle : 7 heures de travail non rémunérées par an et par actif, ce qui permettrait, selon lui, de gagner jusqu’à 2,5 milliards d’euros à l’année.

Dans quelle mesure faut-il penser d’une pareille réforme qu’elle ne serait pas efficace ? De quoi est-elle le nom, exactement ?

Pierre Bentata : Cela fait quelque temps maintenant que l’on assiste en France à ce qui ressemble à un concours Lépine du meilleur impôt, et ce alors même qu’on nous avait pourtant promis une baisse des dépenses. J’ignore s’il s’agit là d’un impensé de notre personnel politique ou si cela émane d’une incapacité profonde aussi bien à comprendre qu’à résorber les déficits, mais force est de constater qu’au point où nous en sommes aujourd’hui, la réforme que propose Gérard Larcher ne saurait suffire. À notre niveau de fiscalité, il devient impossible de réduire les déficits sans passer par une baisse des dépenses. Hélas, tout porte à croire que cette perspective est désormais sortie du processus législatif : plus personne, à l’Assemblée, ne parle de dépense. On cherche l’équilibre en diminuant un chouïa, par-ci ou par-là, avant de revenir au “gros” du sujet : quel sera le meilleur impôt à mettre en place, la meilleure stratégie pour engranger des recettes fiscales ? Le problème de fond n’est donc pas seulement une question de déficit : c’est aussi et avant tout une incapacité à penser les finances publiques.

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