Source [Le Parisien] Pour la directrice de l’iFRAP Agnès Verdier-Molinié, l’ENA, qui forme l’élite de la fonction publique, a un devoir d’exemplarité.
Agnès Verdier-Molinié est la directrice de la fondation iFRAP, un think-tank libéral qui évalue les politiques publiques. Elle vient de publier aux éditions Albin Michel « En marche vers l’immobilisme », où elle passe au crible les grandes réformes du début de quinquennat.
Vous avez eu accès aux comptes de l’ENA. Quel constat général faites-vous ?
Agnès Verdier-Molinié, : Celui d’une grosse fragilité financière, caractérisée par un déficit récurrent qui nécessite des ponctions régulières dans la trésorerie de l’école. Ce déficit culmine à près de 3 millions d’euros. Sur un budget global de 40, 8 millions d’euros, ce n’est pas un détail ! A ce rythme-là, si rien n’est fait, l’école sera en faillite dans quatre ans.
La mauvaise situation financière de l’école est connue depuis 2012. Le phénomène s’est-il amplifié ?
Il y a clairement une aggravation du déficit. Le secrétaire général en fait indirectement l’aveu dans le courrier qu’il nous a adressé. Il déplore que l’école doive supporter de nouvelles missions imposées par l’Etat sans que celui-ci n’ait augmenté sa subvention par ailleurs.
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