La croisade de certains jeunes militants contre les « violences policières » n’est pas innocente. Sous l’influence des campus américains, la mouvance antiraciste entend épurer le passé et rejette l’universalisme comme un vieux reliquat blanc ethnocentrique.
Les étudiants ont un avis sur tout et sont de tous les combats. Ils avaient déjà fait valoir leurs positions dans la crise des gilets jaunes et scandé leurs revendications pour la réforme des retraites. Désormais, ils n’hésitent plus à importer des problématiques sociétales qui ont émergé à plusieurs milliers de kilomètres de chez eux. Les voilà maintenant porte-étendards de la lutte contre « les violences policières » et, chemin faisant, de la lutte contre les discriminations et le racisme. Bref, les étudiants semblent avoir définitivement acquis la certitude que militer en faveur des « opprimés » était leur destin.
La mort (du passé) est leur métier
Ainsi les « Étudiant.e.s Antiracistes », mouvement interne à l’Unef, appellent-ils leurs homologues à manifester pour le Comité Vérité et justice pour Adama, aux côtés du syndicat Solidaires, à grands coups de « La police est raciste, la police assassine ». Qu’importe la vérité. Ils ne feront obstinément pas la distinction entre « les violences policières » et « les violences de policiers ». « Nous sommes tous capables de croire à des choses que nous savons fausses et, lorsque nous avons finalement tort, nous déformons les faits sans vergogne pour montrer que nous avions raison » (George Orwell). Sauf qu’en France, seules 19 personnes sont décédées au cours d’une interpellation par la police en 2019, contre 422 sur les seuls six premiers mois de 2020 aux États-Unis.
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