Source [Causeur] : Mardi, alors que tout le monde avait les yeux rivés sur la motion de censure visant le malheureux Michel Barnier, Gabriel Attal et Elisabeth Borne étaient introuvables.
On connaît l’expression « Passez-moi, la rhubarbe, je vous passerai le séné ». Cela se dit lorsque deux personnes, agissant par intérêt, se prétendent disposées à s’accorder mutuellement quelques faveurs. Tout cela se fait le plus souvent sous le manteau, le procédé – effectivement entaché d’un fort esprit de magouille – ne sentant pas très bon. Le séné et la rhubarbe, ne l’oublions pas, sont classés laxatifs dans la pharmacopée traditionnelle. Nonobstant, le recours à cet usage est des plus fréquents en politique, domaine, il est vrai, où les professionnels de la profession ne sont pas du genre à se pincer le nez devant ce qui pue.
Edouard Herriot, qui n’était pas avare de formules hilarantes et décapantes, n’avait-il pas coutume de lâcher : « La politique, c’est comme l’andouille. Ça doit sentir un peu la merde, mais pas trop. » Sur ce point, il faut bien dire que depuis le grand festival séné-rhubarbe de l’entre deux tours des législatives, nous sommes servis. On pourrait même affirmer sans crainte aucune d’être démenti que le « sentir mais pas trop » recommandé par le fin connaisseur Herriot est dépassé de beaucoup.
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