Editorial
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Les larmes et la colère
La publication du rapport Sauvé a de quoi plonger notre âme dans de sombres abîmes. Après deux ans et demi de travaux, les conclusions de la grande enquête menée sur les abus sexuels au sein de l’Eglise de France sont enfin connues, et les résultats ne peuvent que nous ébranler. Aucune réflexion, aucun article, aucun éditorial ne sera évidemment parfaitement adéquat à la situation. Est-il possible d’apporter une réponse qui soit humainement adaptée à l’intensité de tous ces drames et de ces vies brisées ? Pourtant, tandis que les larmes se mêlent à la colère, quelques remarques indispensables s’imposent.
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Et maintenant, la dictature bancaire
Il n’est pas besoin de grandes analyses pour démontrer que d’année en année, une dictature aux multiples facettes s’abat peu à peu sur les peuples des nations occidentales notamment : la dictature médiatique, la dictature dans l’enseignement, la dictature sanitaire, par exemple, sont désormais des réalités que tout observateur attentif peut constater.
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51 % de Français
51, soit 50 + 1. Le seuil vient d’être franchi, comme le révèle un sondage IFOP paru il y a quelques jours : 51 % des Français ne croient plus en Dieu. Si Dieu n’est pas encore mort, il est du moins en train de s’effacer très sûrement de l’esprit et du cœur de nos concitoyens.
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Les Républicains jouent à colin-maillard
Du côté des Républicains, le week-end fut à la fois très dense… et dénué de toute perspective. Deux événements se sont en effet tenus coup sur coup, samedi, puis dimanche, censés donner un coup d’accélérateur au parti de la droite gouvernementale dans la perspective de l’élection présidentielle. Un coup d’accélérateur bien poussif, il faut le dire, comme si le moteur manquait d’essence.
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Quoi qu'il en coûte, la France paiera
La course à la présidence est lancée, et le gouvernement met les moyens pour la remporter. La recette est simple, et s’appelle « budget de relance et d’investissement », selon les termes employés par le ministre des Finances Bruno Le Maire, à l’occasion de la présentation du budget en Conseil des ministres mercredi 22 septembre.
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La politique a horreur du vide
La médiasphère s’exaspère… Eric Zemmour, bien qu’officiellement toujours absent de la course à l’Elysée, serait un peu trop présent. Enchaînant les émissions à succès, les matinales, et bientôt les débats, comme celui qui l’opposera jeudi soir à Jean-Luc Mélenchon sur BFM, il fait aussi la une de tous les organes de presse, de Challenges à Marianne. Dans la rue, sur les kiosques, on ne voit que lui.
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Torpillée, touchée, coulée
Une nouvelle terrible pour l’économie et la diplomatie française n’en finit pas de faire des vagues : l’Australie, qui avait en 2016 passé commande à la France et à Naval Group de douze sous-marins, pour un total dépassant aujourd’hui les 50 milliards d’euros, vient de mettre fin au contrat sans préavis, pour se tourner vers du matériel anglo-américain. L’Australie troque des sous-marins conventionnels contre un nouveau modèle de sous-marins à propulsion nucléaire. Le choc est immense, à la hauteur des sommes engagées, mais aussi du camouflet diplomatique représenté par le revirement australien.
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Zemmour à plein régime
Une page se tourne. Le système, que nous savons pourtant moribond, se défend avec une énergie rare. Pour reprendre les mots célèbres que l’on attribue à Soljénitsyne : « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons qu’ils mentent et pourtant, ils persistent à mentir. »
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9 mois de procès, pour rien ?
9 mois de procès… Que voilà une interminable gestation. Le procès des attentats du 13 novembre 2015 qui vient de s’ouvrir est annoncé comme le procès du siècle, avec des chiffres tous aussi vertigineux les uns que les autres, qui font les joies des pigistes dans les rédactions : 1765 parties civiles, un dossier d’instruction de 542 tomes soit un million de pages, 10 salles de retransmission télévisée, 330 avocats présents au procès...
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Valérie Pécresse, candidate du vent et du vide
Valérie Pécresse fait partie, si l’on en croit les grands médias, des candidats favoris pour l’élection présidentielle de 2022, susceptible de l’emporter aux primaires de la droite en tenant tête à Xavier Bertrand, et de faire jeu égal avec Emmanuel Macron dans une configuration de second tour. C’est une femme, elle est moderne, elle a claqué à temps la porte des Républicains, prouvant par là qu’elle n’était pas une « extrémiste », tout en étant capable de faire vibrer la corde sensible de la fermeté sur l’immigration au bon moment, bref, certains lui donneraient le bon Dieu sans confession.