Il est habituel de dire qu’au premier tour d’une élection présidentielle, l’on vote pour ses convictions, et qu’au second tour, l’on vote pour celui qui semble être le meilleur des deux candidats. Ainsi, il est tout à fait possible de connaître les convictions réelles de groupes d’électeurs, grâce au premier tour.
Intéressons-nous à un groupe particulier, celui des « électeurs catho ». A priori, le monde catholique doit voter exclusivement pour le ou les candidats censés le défendre le mieux. Il nous faut malheureusement déchanter !
Un sondage tout récent nous indique que la moitié des catholiques pratiquants, soit environ 2 % du corps électoral, va voter Macron ou Pécresse dans la joie et la bonne humeur. Ainsi, la moitié des catholiques pratiquants s’apprête à voter pour celui qui détruit méthodiquement la famille et promeut fanatiquement l’avortement, ou pour celle qui indique fièrement que la mortifère idéologie LGBT fait partie de son ADN. Soyons clairs : la moitié de ces « catholiques pratiquants » suivent en fait les consignes données par la hiérarchie catholique, nationale ou vaticane. Cette situation est aussi invraisemblable que le serait un sondage indiquant que les électeurs communistes, pour la moitié d’entre eux, assistent tous les matins à la messe en latin.
Je compléterai ce sondage par trois données complémentaires, prises parmi tant d’autres, qui glacent littéralement le sang. Un jeune homme de 16 ans, élève de première d’un établissement catholique de grande réputation, me disait il y a quelques jours que seuls trois élèves de sa classe suivaient Zemmour ou Le Pen, l’immense majorité suivant aveuglément Macron, et une minorité s’affichant soutien de Pécresse. Autre donnée : un jeune actif, dont toute la famille élargie se dit très catholique, avouait il y a quelques jours que la totalité de sa famille, élargie ou non, avait voté Macron en 2017, et qu’une grande partie de sa famille, élargie ou non, s’apprêtait à voter Macron ou Pécresse dimanche prochain. Dernière donnée : dans la soi-disant très catholique ville de Versailles, la soi-disant catholique école des Bourdonnais ne voit pas d’inconvénient à accueillir une petite fille dont le père et la mère sont…un monsieur et un monsieur, cela au nom de l’accueil, bien sûr, et avec le soutien du clergé local, bien sûr…
Cela dit, le fer de lance de la résistance par le monde catholique, notamment constitué d’un noyau solide de catholiques dits traditionalistes, ne baisse pas les bras et ne baissera jamais les bras ! Un seul exemple : une vidéo, qui a été très regardée, montrait un prêtre qui, pendant son sermon, n’a pas hésité à employer un certain nombre de fois le mot « reconquête », en ponctuant de nombreuses phrases d’un « ben voyons » bien significatif.
À tous les « catholiques mous » qui s’apprêtent à voter pour ceux qui veulent les détruire, le monde de la résistance ne peut que dire, comme le disait Hugues Aufray dans une de ses chansons célèbres : « Debout les gars, réveillez-vous, il va falloir en mettre un coup ! » Espérons que ces « cathos mous » se lèveront dimanche, pour sauver la France du désastre !
François Billot de Lochner
- Mélenchon : la partition victimaire du joueur d...
- Absence du pape François à Notre-Dame : une bie...
- Bayrou Premier ministre, Emmanuel Macron remet...
- Requiem pour la Syrie
- Motion de censure, le bal des hypocrites
- Macron : la repentance et la France en tout petit
- Motion de censure : le crépuscule de Michel Bar...
- La pénible litanie féministe
- Alliance contrainte, alliance éphémère ?
- Les « irremplaçables », une autre facette du co...