Source [Boulevard Voltaire] : Après deux éditions annulées en 2020 et 2021, le parc de Disneyland Paris a de nouveau organisé son événement annuel tant attendu, la « Magical Pride », ou la parade « des Fiertés aux milles couleurs ». L’événement a rassemblé de nombreux visiteurs, ce samedi 11 juin, dans le parc d’attraction. Au menu, défilé de danseurs et de personnages de Disney, concert du chanteur trans Bilal Hassani et du chanteur Mika : tout était organisé pour « célébrer la diversité » et oublier combien la France peut être excluante et fermée sur elle-même. Durant le mois des fiertés, l’entreprise américaine soutient activement la communauté LGBT. La présidente du groupe, Karey Burke, favorise ces idées. Elle s’est exprimée dans une vidéo diffusée sur Twitter, le 28 mars : « En tant que mère de deux enfants queer, un transgenre et un pansexuel, je me sens responsable de parler pour eux. » Elle indique que, dans ses parcs, les sociétés n’utilisent plus de pronoms genrés pour les employés. On n’emploie plus « Madame, Monsieur », mais plutôt « tout le monde » ou « mes amis ».
En 2021, à l’occasion du Black History Month, Disney a même lancé une plate-forme « Reimagine tomorrow » (Réimaginons demain ) pour « amplifier les voix sous-représentées et les histoires inconnues ». Il s'agit de réaffirmer « l’engagement de longue date de Disney en faveur de la diversité, de l’équité et de l’inclusion », est-il rappelé sur la page d’accueil du site Internet. Via cette plate-forme, Karen Burke avait déclaré, en avril, que 50 % des personnages des futurs films Disney devraient être « gays ou issus des communautés LGBTQIA+ ».
La dirigeante avait crié au scandale en mars dernier lorsque la Floride vota le texte de loi « Don’t Say Gay ». Cette loi prévoyait en effet d’interdire les discussions pédagogiques sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans l’enceinte des écoles, jusqu’à l’équivalent français du CE2-CM1. Karen Burke avait engagé Disney dans la lutte contre cette loi qu'elle jugeait homophobe. Une position évacuée par le gouverneur très conservateur de Floride, Ron DeSantis : « Je ne vais pas laisser une entreprise californienne “woke” gérer notre État […]. Ils ont cru qu’ils gouvernaient la Floride. Disney a même essayé de m’attaquer pour faire avancer son programme politique woke » (Le Figaro, 21 avril).
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