Source [Marianne] L'abstention a atteint un niveau record de 58,4% lors du second tour des élections municipales, dimanche 28 juin. En raison de cette désertion, le nombre de citoyens ne s'étant pas rendus aux urnes dépasse de très loin les suffrages obtenus par les candidats vainqueurs dans les plus grandes villes.
S'il fallait retenir une "vague", ce serait celle-là. L'abstention a submergé le second tour des municipales dimanche 28 juin, atteignant 58,4% des inscrits. Soit une hausse de 22 points par rapport au second tour de l'édition de 2014, qui avait vu 62% des électeurs se déplacer. L'abstention atteint ainsi un nouveau record pour ce type de scrutin, et le deuxième plus haut niveau enregistré lors d'une élection après les européen de 2009, où 59,37% des inscrits avaient boudé les urnes. Environ 16,5 millions d'électeurs étaient appelés à voter dans 4.820 communes dimanche.
Dans le détail, le niveau d'abstention varie fortement entre les communes : il a par exemple atteint 72,3% à Nice, tandis qu'il est resté contenu à 52,8% à Perpignan. D'autres grandes villes s'approchent du taux national, comme Paris (63,1%), Marseille (63,4%) et Lyon (62,2%).
Conséquence de cette faible participation : les futurs maires n'auront réuni sur leur nom qu'une faible proportion d'électeurs. Derrière des scores parfois impressionnants sur le papier, les candidats vainqueurs ne dépassent jamais les 24% des inscrits dans les douze plus grandes villes françaises. Ce niveau a été atteint par Edouard Philippe au Havre grâce à sa large victoire (59% des voix), alors que l'abstention s'est élevée à 58% dans la commune. A l'inverse, Martine Aubry (PS), arrivée en tête d'un cheveu à Lille, n'a été approuvée que par 12,4% des électeurs de la ville, où 68,3% des inscrits se sont abstenus.
Plusieurs autres postulants arrivés en tête ne dépassent pas 20% des inscrits. Anne Hidalgo ne cumule par exemple que 17% des électeurs à Paris, alors qu'elle affiche un score confortable de 48,70% des voix. Situation similaire pour Grégory Doucet à Lyon, qui réunit 19,1% des inscrits derrière ses 52,40% au tableau d'affichage. Ou encore à Marseille, où Michèle Rubirola (soutenue par le PS et EELV), arrivée en tête avec 39,9% des voix, n'a été approuvée que par 12,2% des électeurs de la cité phocéenne. Le contraste est encore plus fort à Nice, où Christian Estrosi comptabilise seulement 15,8% des électeurs malgré son triomphe apparent, avec 52,40% des suffrages exprimés.
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