La récente affaire impliquant l’ancien humoriste Pierre Palmade a mis en lumière la consommation de drogue dans les sphères culturelles. L’usage de stupéfiants, autrefois limité à ces milieux marginaux, s’est largement répandu notamment auprès d’un public jeune ; une réelle menace sanitaire plane à moyen terme…

Trafic et consommation

 

Dimanche, un promeneur a découvert plus d’une tonne de drogue (cocaïne) sur une plage de Réville dans la Manche. Une découverte pas si surprenante : en mai dernier déjà, 21 kilos de cocaïne avaient été trouvés sur une plage du Pas-de-Calais à Berck. Ces étonnants coups de filet dont se délecte la presse locale peuvent s’expliquer par l’abandon de marchandises par les trafiquants ou par une mise à l’eau de celle-ci dans la perspective d’une récupération au rivage par les complices. Quoi qu’il en soit, la multiplication de ces affaires est un témoin de la généralisation de la consommation de drogue mais aussi de la « démocratisation » de la cocaïne.

Côté terre, à Marseille, un homme a été assassiné vendredi : c’est le quatrième en neuf jours dans le cadre des trafics de drogue.

Depuis plusieurs années, la région parisienne a vu débarquer la 3-MMC, une sorte de substitut moins coûteux à la cocaïne qui s’est faite une place auprès d’une certaine jeunesse.

 

Désintérêt ou complicité étatique ?

 

Le laxisme face à la consommation de drogue peut s’expliquer par de nombreux facteurs. La mentalité libertaire selon laquelle chacun fait comme il veut (jusqu’à ce qu’il prenne sa voiture ?)  y a une importance centrale. La question sécuritaire joue également un rôle de taille. En mettant fin au trafic de stupéfiants, l’État risque de se mettre à dos les banlieues qui vivent de ce commerce illégal. Enfin, la consommation de drogue dans les hautes sphères politiques est un secret de polichinelle. Les révélations de l’ancien dealer Gérard Fauré, si elles doivent être prises avec des pincettes, témoignent des connexions entre drogue et politique. La gestuelle de certaines personnalités politiques, leur manière de s’exprimer, de se frotter le nez ne trompent personne quant à leur consommation et particulièrement en matière de cocaïne.
La consommation de ces substances a des effets immédiats en matière de violences (par le trafic, les comportements marginaux…) mais constitue surtout une bombe à retardement pour les consommateurs. La généralisation du cannabis a ainsi entraîné une hausse de cas de schizophrénie.

 

Une société dégénérée

 

Plus généralement, la volonté des gauches et de certains milieux libéraux de légaliser la consommation de drogue met en péril la société dans son ensemble. A l’heure où les écologistes de plateaux TV parlent sans cesse du « monde que l’on va laisser à nos enfants », peu de voix s’élèvent pour dénoncer ce monde occidental de camés que l’on pourrait laisser aux générations à venir. Le Figaro proposait récemment un reportage dans la ville californienne de San Francisco où la drogue fait des ravages. Des quartiers entiers de grandes agglomérations deviennent des lieux de vie pour zombies accros aux drogues. Finalement assez absentes du débat public, les politiques publiques en matière de drogue doivent être reprises à bras le corps notamment par les partis de droite qui ont devant eux un boulevard face à la gauche comme au centre macronniste qui pourrait être déstabilisé sur ce sujet…

 

Olivier Frèrejacques

Délégué général de Liberté Politique