Rome rejette les délires des évêques allemands

Source [Le Salon Beige] Fin de non recevoir de la Congrégation pour la doctrine de la foi aux nouveaux hérétiques allemands.

Après examen du texte « Ensemble à la table du Seigneur » envoyé au Vatican par les évêques allemands le 20 mai, la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) explique que l’intercommunion pratiquée avec les protestants « ouvrirait de nouvelles divisions dans le dialogue œcuménique avec les Églises orthodoxes » et que « le lien étroit entre l’Eucharistie et l’Église » est trop ignoré.

C’est un nouveau refus que les évêques allemands viennent de recevoir de la part du Vatican, à la suite de leur demande de pouvoir pratiquer l’intercommunion entre catholiques et protestants.

Le 20 mai, la Conférence épiscopale allemande (DBK) avait envoyé au Vatican le texte « Ensemble à la table du Seigneur », publié par le Groupe d’étude œcuménique des théologiens protestants et catholiques (ÖAK) en septembre 2019. Ce texte de 57 pages prône « l’hospitalité eucharistique réciproque » entre catholiques et protestants, sur la base d’accords œcuméniques antérieurs sur l’Eucharistie et le ministère.

Quatre mois plus tard, la réponse de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) est arrivée, sous forme d’un courrier daté du 18 septembre adressé à Mgr Georg Bätzing, évêque de Limbourg sur-la-Lahn et président de la DBK. Mgr Bätzing, qui a participé à la rédaction du texte de l’ÖAK, a récemment annoncé que l’hospitalité sacramentelle mutuelle serait appliquée au 3e Kirchentag œcuménique prévu à Francfort en 2021. […]

Autre critique formulée par la CDF : « Les aperçus théologiques essentiels et indispensables de la théologie eucharistique du Concile Vatican II, qui sont largement partagés avec la tradition orthodoxe, n’ont malheureusement pas été correctement reflétés dans le texte. » […]

La Congrégation doctrinale du Vatican souligne, par ailleurs, que des différences significatives dans la compréhension de l’Eucharistie et du ministère « subsistent » entre les protestants et les catholiques. Ces différences doctrinales « sont encore si importantes qu’elles excluent actuellement la participation réciproque à la Sainte Cène et à l’Eucharistie ».

Dans son dernier livre-entretien paru au mois de septembre 2020, le cardinal Ludwig Müller dénonce la « perte de la foi » du chemin synodal entrepris par l’Eglise d’Allemagne depuis plusieurs mois. L’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi ne mâche pas ses mots lorsqu’il aborde les dérives du processus synodal allemand.

« Que manifestent les conférences régionales du chemin synodal ? Des vœux pieux, une hérésie ouverte, des prétentions irréalistes. »

Pour le cardinal Müller, la faillite actuelle du synode allemand repose sur le fait que les évêques d’Allemagne voient l’Eglise comme une « organisation purement humaine avec des buts purement mondains ». Dans cette perspective,

« je vois difficilement comment le chemin synodal qui se déploie en Allemagne pourrait prétendre être inspiré par le Saint-Esprit ».

Le processus de réforme basé sur le dialogue outre-Rhin vise, ni plus ni moins, à

« une sécularisation supplémentaire de l’Eglise. L’accent est surtout mis sur des sujets qui sont censés le plus séduire l’opinion publique occidentale ».

L’effet de cette fuite en avant, le cardinal le décrit sans fard :

« la perte de la foi droite, car si l’Eglise est une organisation purement humaine, la juste compréhension des offices et des sacrements disparaît ».