Pour éviter la propagation du coronavirus, certains évêques ont donc notamment décidé, parmi d’autres mesures, de supprimer les messes. Jusqu’à nouvel ordre.
On le sait, la durée moyenne des messes, selon la liturgie moderne, n’excède pas trois quart d’heure. C’est à peu près la durée moyenne aussi d’une course d’approvisionnement dans une grande surface, avec l’attente à la caisse.
Si la grande distribution suivait l’exemple de l’épiscopat et décidait de fermer les « grandes surfaces », cela n’entrainerait-il pas à terme un dangereux manque d’approvisionnement ? Peut-être des carences alimentaires ? Sinon des débuts de disette ?
Qu’est-ce qui alors serait le plus à craindre ? Le coronavirus, qui peut entraîner des décès comme les grosses épidémies de grippe, ou une sous-alimentation, plus dangereuse que de très strictes privations de Carême ?
Toujours est-il que l’affaire du coronavirus aura permis à des évêques de faire preuve de leur vertueuse discipline républicaine dans la lutte contre le méchant petit microbe.
Mais comment ne pas penser qu’il y a tellement de choses qui tuent infiniment plus que le coronavirus et que les évêques ne combattent pas avec la même détermination ?
Ainsi des hécatombes par avortement des enfants à naître.
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