Les élections européennes revêtiront une importance particulière en Irlande. Le deuxième référendum sur le traité de Lisbonne approche rapidement.  Le gouvernement de Brian Cowen ne peut pas se permettre de le perdre Le premier s'était soldé par un non à 53,4%.

Selon une enquête d'opinion publiée mi-mai, le "oui" à Lisbonne est monté à 52%, contre 29% de "non". Les analystes imputent ce rebond aux craintes suscitées par la crise économique. La crise n'y est pas pour rien. L'Irlande qui a connu durant des années une croissance très soutenue connaît la pire récession de tous les pays industrialisés.
Mais si la crise profite au "oui", elle fait plonger la popularité du gouvernement Cowen. Alors que la relance par l'argent public, est la solution adoptée dans presque tous les pays européens, le Premier ministre a imposé deux plans de rigueurs très impopulaires : hausses d'impôts et baisses des aides sociales. Sa cote est tombée à 10 %.
Ce 5 juin et non le 7 se tiendront en Irlande à la fois les élections européennes mais aussi les élections locales et deux législatives partielles à Dublin. Si le gouvernement Cowen parvient à survivre, à la défaite annoncée le 5 juin il ne survivra pas à un second échec au référendum de l'automne.
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