[Source : Breizh Info]

Le premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré dans un entretien donné à 888.hu que 2017 serait « l’année de la révolte pour la démocratie ». Quant à l’intégration des migrants non-européens, elle a échoué selon lui.

«Il est sans précédent qu’au cœur de l’Europe, des Chrétiens aient été tués à Noël», s’insurge Viktor Orbán dans une interview accordée au journal en ligne hongrois veol.hu commentant l’attentat à Berlin du 19 décembre, lors duquel un Tunisien a foncé dans la foule dans sur le marché de Noël en faisant 12 morts et 56 blessés, rappelle RT.

«Il est clair qu’en ce qui concerne l’immigration rien ne peut rester en l’état. Bruxelles doit changer, des migrants qui sont entrés en Europe de manière illégale doivent être expulsés, les frontières doivent être protégées et il faut mettre un terme à l’afflux de migrants», a déclaré le Premier ministre hongrois.

Selon lui, l’attentat de Berlin a prouvé de nouveau que l’intégration de migrants non-européens en Europe avait «évidemment été un échec». «Le ralentissement économique, les crimes, le terrorisme, la migration, l’indécision et le discours hypocrite, tout cela s’accumule et les chefs d’Etat occidentaux ne peuvent pas donner de réponses», a ajouté Viktor Orbán.

Viktor Orbán a souhaité que plus de capitales occidentales «se révoltent» contre le statu quo politique et renversent des dirigeants «qui ont refusé d’écouter les gens» par des moyens politiques.

«Il y a un an, personne n’aurait cru que le Royaume-Uni sortirait de l’Union européenne et que les Américains rejetteraient le clan des Clinton», a-t-il déclaré en espérant qu’une telle tendance «se poursuivrait en 2017 qui serait l’année de révolté pour a démocratie européenne». Le Premier ministre conservateur a également noté le succès du mouvement « anti-système » 5 étoiles en Italie.

« L’an prochain, des élections auront lieu en Allemagne, aux Pays-Bas, en France. Beaucoup de choses peuvent arriver, » a dit M. Orbán, rajoutant que deux rébellions étaient en cours, à savoir d’un côté celle de la classe moyenne – qui a amené le Brexit et la victoire de Donald Trump – et de l’autre une sorte de rébellion nationale, contre les « Etats-Unis d’Europe ».

« La rébellion a commencé en 2016 et sera renforcée à l’avenir. Ainsi, je le dis, 2017 sera l’année de la rébellion, » a déclaré M. Orbán.

Lorsque dans l’entretien, le journaliste lui fait remarquer qu’il est contradictoire pour un gouvernement de se déclarer « rebelle », Viktor Orbán a dit que « les vrais combattants de la liberté sont le peuple ».

Puis d’ajouter : « je crois en la Hongrie et dans les Hongrois, et l’un dans l’autre, nous avançons vers un brillant avenir, » ajoutant que les enfants devraient se voir enseigner « non pas de chercher la voie la plus facile, mais de suivre leur propre chemin, même s’il semble difficile, et alors nous pourrons de nouveau avoir une grande nation ».

Dénonciation de l’hypocrisie berlinoise

Enfin, interrogé sur le projet d’Angela Merkel d’interdire la burka, Viktor Orbán a tourné en dérision la dirigeante allemande. « Je suis bouche bée devant cette logique de gauche libérale. Dire aux gens, tu peux venir dans mon pays, mais pas porter ci ou ça, me semble difficile à comprendre. Il est bien plus honorable de dire aux gens, non, je ne souhaite pas te voir ici, reste au-dehors, car je vois d’avance les problèmes que cela poserait. Si quelqu’un en revanche est mon invité, je lui dis, tu es un homme libre, habille-toi comme tu veux tant que cela respecte la loi. Mais laisser entrer en masse puis prendre peur n’est pas une bonne politique. Je crois qu’il s’agit d’une tentative désespérée de correction d’une lourde erreur. C’est un combat d’arrière-garde. »