Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est un produit marketing contemporain : il sort en grande pompe d'on ne sait où, on vante ses louanges puis, petit à petit, on lui trouve des défauts, des scandales apparaissent ici et là, puis, c'est la déchéance. La vie politique de certains chefs d'État n'est en cela pas très différente de celles de certains produits pharmaceutiques…

Un homme de paille en disgrâce ?

Le président ukrainien est un produit de son temps. Labellisé par le camp occidental, les Etats-Unis en tête, Volodymyr Zelensky est passé en quelques mois du statut d'inconnu à symbole de résistance. Personnage sans consistance, artiste raté, camé et corrompu, le personnage a d'abord été confondu par ses détracteurs russes mais aujourd'hui le récit d'un Zelensky peu glorieux est en passe de s'imposer. Des médias occidentaux, réputés pour leur hostilité prononcée à l'endroit de Moscou, semblent changer de discours. La chaîne britannique SkyNews a ainsi directement dénoncé l'attitude politique de Zelensky quand le journal allemand Die Welt a évoqué à son propos un état de "corruption à échelle industrielle". Même la chaîne américaine CNN propose désormais des reportages sur les populations russophones fuyant l'Ukraine. Amnesty international a même commis un rapport dévoilant des exactions ukrainiennes. Alors que l'Occident européen semble embourbé dans un conflit dont les conséquences énergétiques peuvent être dramatiques, Volodymyr Zelensky pourrait servir de fusible.

Une idole éphémère

La règle médiatique des trois L semble ici prendre parfaitement : on lèche, on lâche, on lynche. Favori des médias, Zelensky s'est offert une séance photo de prestige chez "Vogue", sommet d'indécence quand les soldats ukrainiens meurent au front, le préféré des plateaux a probablement franchi une ligne rouge ou alors la situation internationale ne se prête plus à la narration autour du personnage. C'est donc le début des critiques et demain, les suspicions qui l'entourent seront érigées à tort ou à raison comme certitudes et il servira de bouc-émissaire. Volodymyr Zelensky est un personnage sans consistance, arrivé tardivement sur le devant de la scène. Utile au camp occidental, il est le type même du produit politique consommable. Lâché par le parrain américain, il sera condamné à la disgrâce comme certains chefs d'État sud-américains par le passé, devenus des partenaires gênants ou rejetés par leurs propres populations. Personnage du temps court qui devrait disparaître assez vite, Zelensky nous pousse à nous interroger sur les politiques de terres brûlées employées par nos gouvernants occidentaux à l'étranger mais aussi sur les politiques de courte vue menées par une classe politique bloquée dans une immédiateté mortifère.