L’école sous le poids des abayas

Source [JDD] : Clarté, c’est ce qu’attend le corps enseignant concernant les qamis et abayas.

hangement de ton au ­ministère de l’Éducation nationale. Jeudi dernier, le nouveau patron, Gabriel Attal, réclamait une école « ferme » devant les recteurs d’académie réunis à la Sorbonne. Il parlait alors des atteintes à la laïcité : « Notre école est testée. Ces derniers mois, les tenues ­religieuses comme les abayas ou les qamis ont fait leur apparition dans certains établissements. […]  Face aux coups de boutoir, face aux attaques, face aux tentatives de déstabilisation, nous devons faire bloc. Et nous allons faire bloc. »

Si l’abaya et le qamis sont considérés comme des tenues religieuses — et non seulement culturelles —, ils peuvent être interdits. Voilà le débat que le ­prédécesseur de Gabriel Attal, Pap Ndiaye, avait refusé de ­trancher alors que lui-même voyait dans ce phénomène une atteinte à la laïcité. En novembre dernier, il s’était contenté ­d’adopter une circulaire qui confirmait la loi de 2004, comme la charte de la laïcité adoptée en 2013 : dans les écoles publiques, « le port de signes religieux ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse » est interdit.

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