1.000 ans du Mont-Saint-Michel : des nains aux pieds du géant millénaire

Source [Boulevard Voltaire] : Emmanuel Macron s’est rendu, ce lundi 5 juin, au Mont-Saint-Michel pour célébrer le millénaire de ce lieu emblématique de notre pays. L’abbaye du Mont-Saint-Michel voit ainsi le 8e président de la Ve République lui rendre une visite.

La paternité du monument est disputée entre Bretons et Normands et l’histoire raconte que depuis l’installation des moines et la construction de l’abbatiale romane, commencée selon la tradition en 1023, le mont devient un lieu de pèlerinage incontournable dans tout l’Occident chrétien. Des milliers de pèlerins viennent ainsi tous les ans demander protection et salut de leur âme à saint Michel.

Plus horizontalement, Emmanuel Macron y a tenu à 18 h 30 un discours « sur la permanence et la résilience de la France face à la maîtrise des éléments, à l’embellissement de la nature et la transmission de notre Histoire », ainsi que sur « le génie humain du passé, les artisans, manufactures d’art, institutions et passionnés d’aujourd’hui qui concourent à la préservation de ce symbole du patrimoine français et de sa baie », selon l’Élysée. Un vaste programme qu’au fond le Mont-Saint-Michel résumerait en une seule phrase : la France est le plus beau pays après le Ciel.

Au crédit du chef de l’État, il faut reconnaître les belles formules. Depuis le cloître de l’abbaye, Emmanuel Macron s’est interrogé : « Comment ici ne pas considérer avec humilité les siècles qui s’enchâssent ? » Un appel à l’humilité qui tranche avec le jupitérisme ambiant et met en avant la responsabilité de ceux qui font l’Histoire. Le chef de l’État l’a d’ailleurs affirmé : « Chaque pilier d’un âge permet de soutenir le suivant. Le plafond d’un siècle constitue le plancher du prochain. »

Au fond, il fallait voir dans ce discours une continuité ou plutôt une incarnation de cette « décivilisation » qu’il avait lui-même dénoncée. C’est beau, mais c’est un peu gros. Venu sur la baie quelques jours auparavant célébrer le millénaire en compagnie de Marion Maréchal, le vice-président de Reconquête Nicolas Bay a dénoncé un « paradoxe Macron ». L’élu s’interroge : « Venir célébrer ce symbole de notre civilisation et être en même temps le déconstructeur de nos valeurs et le démolisseur de l’identité et de la culture française... Il n’y avait que Macron pour faire cet en même temps. »

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