Nous l’avions, hélas, dit et écrit au début de l’année dernière : à l’approche des élections présidentielles de 2022, la majorité parlementaire, à la botte de Macron, allait faire passer le maximum de mesures de déconstruction, sur le maximum de sujets possibles. Dans ces conditions, il fallait évidemment remettre le couvert sur l’avortement, en élargissant encore un peu plus ce qui est désormais considéré, par la quasi-totalité de la classe politique, de façon aberrante, comme un « droit fondamental ».

Comme il n’existe à peu près plus de restrictions concernant les possibilités d’avortement, mis à part le nombre de semaines de grossesse, les députés ont évidemment proposé d’accroître encore les délais d’avortement, en les faisant passer de 12 à 14 semaines. Pourquoi ce chiffre de 14 semaines ? Personne ne le sait vraiment, mais c’est ainsi.

Le très courageux Macron a magnifiquement déclaré que la responsabilité de cette réforme revenait aux députés : ainsi, ce pur Ponce Pilate fait voter une réforme qu’il souhaitait évidemment, mais explique aux électeurs futurs qu’il n’est pour rien dans cette réforme. La manœuvre est tellement grossière qu’elle en est stupide, mais comme on le dit si bien : plus c’est gros, plus ça passe…

Et la pièce de théâtre s’est donc mise en place, dans un jeu de rôle parfaitement huilé. Acte I : l’Assemblée nationale vote les 14 semaines, bien logiquement, puisque son rôle est de déconstruire et de détruire. Acte II : le Sénat, dit de droite, rejette la proposition de loi : il montre ainsi qu’il défend les conservateurs. Acte III : le texte revient à l’Assemblée, qui vote définitivement le projet. Le rideau retombe, fin de la pièce de théâtre. Et le tour est joué. Chacun a admirablement joué son rôle. Macron ressort blanc comme neige de l’opération, la droite peut claironner qu’elle s’est bien battue, et la gauche, du centre à l’extrême gauche, remporte la victoire de l’accroissement de « la liberté d’avortement ».

Ainsi, la politique française, et d’ailleurs occidentale, qui consiste à accroître encore et encore les possibilités de détruire la vie des petits bébés à naître, ne cesse de d’aggraver les choses, sans retour en arrière possible, apparemment. Cela dit, des signaux sont donnés dans le monde entier pour dire : stop, ça suffit ! Des États-Unis à la Pologne, en passant par des pays africains ou asiatiques, des dirigeants politiques se rebellent contre la politique tout avortement qui se développe dans le monde entier. Des signaux positifs sur ce sujet se multiplient : il nous faut conserver l’Espérance !

François Billot de Lochner