Source [Atlantico] : Jean-Yves Grandidier, PDG de l’entreprise Valorem, spécialisée dans les énergies renouvelables, était candidat aux élections européennes sur la liste de Yannick Jadot.
Atlantico : Jean-Yves Grandidier, PDG de l’entreprise Valorem, spécialisée dans les énergies renouvelables, était candidat aux élections européennes sur la liste de Yannick Jadot. Ces liens entre écologistes et industriels des énergies renouvelables sont-ils fréquents ?
Drieu Godefridi : Sans l’écologisme, comme idéologie politique, l’industrie du renouvelable-intermittent n’existe pas. L’industrie du renouvelable-intermittent est un mécanisme de captation de l’argent des contribuables par la menace coercitive de l’État. N’était la contrainte administrative, personne n’accepterait de payer le renouvelable-intermittent à son prix réel, qui comprend par nécessité d’autres sources d’énergie, étant le caractère intermittent du solaire et de l’éolien. La vérité du sujet réside entière dans l’insurmontable intermittence du vent et du soleil. Mille milliards ont été investis, en Europe, depuis 2001, dans le renouvelable-intermittent, qui ne produit encore et toujours que 3% de la consommation réelle (énergie primaire). Ce qui est dérisoire. La transition énergétique, vers le renouvelable-intermittent à 100%, est un mensonge. Cela n’arrivera pas, cela n’arrivera jamais, cela n’arrivera nulle part. Nous devons nous concentrer sur les résultats. L’Allemagne, en pointe sur ces sujets, pollue massivement le ciel européen en brûlant son charbon (lignite) et émet quatre fois plus de CO2 que la France. Le seul résultat concret, réel, de l’Energiewende — transition énergétique allemande — aura été la destruction du nucléaire civil allemand. C’était d’ailleurs l’objectif réel des écologistes allemands, depuis les années 1970. Ce faisant, l’Europe s’est livrée et se livrera à des régimes sordides tels la Russie, le Qatar et la Chine.
Fabien Bouglé : Les liens entre la filière éolienne et les partis écologistes sont presque historiques en France. Le cas de Jean-Yves Grandidier est emblématique parce qu’il est l’un des premiers exploitants éoliens français indépendants, militant au sein d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Il a joué un rôle important dans la promotion de l’éolien en France. En parallèle, il a été l’un des créateurs du syndicat France Energie Eolienne (FEE). Aujourd’hui, son entreprise Valorem est présente dans le lobby industriel allemand, l’Office franco-allemand pour la transition énergétique (OFATE), dont les locaux sont au ministère de l’Ecologie.
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