Nos coups de coeur
Nos peurs peuvent-elles être instrumentalisées ? Oui, répond Michel Maffesoli qui montre comment une élite centrée sur les anciennes valeurs productivistes et individualistes " invente " sans discontinuer de nouveaux dangers, pour normaliser et contraindre les comportements individuels. La peur est un sentiment intemporel, propre à une espèce humaine consciente de sa finitude. Dans le passé ces émotions ont été régulées par diverses croyances religieuses et par des rites collectifs. La modernité a développé une idéologie du progrès, laissant accroire que l'homme pouvait éradiquer le mal, vaincre la maladie, voire la mort.
La gestion de la " pseudo-pandémie " s'est inscrite dans cette idéologie scientiste, rationaliste et les diverses élites au pouvoir (politiques, hauts fonctionnaires, experts médiatiques et médiatisés) ont amplifié les dangers, pour justifier la restriction des relations sociales et ce qui constitue en général l'essence de l'Être-ensemble.
L'auteur analyse ici la stratégie utilisée par le pouvoir : déni de la mort et de la finitude, utilisation de la scène médiatique, stigmatisation de tout mise en cause de la doxa. Il s'attache à inscrire cette critique dans l'idéologie moderne qu'il estime dépassée par les changements de valeurs à l'œuvre dans la société de base. Les divers mouvements de rébellion du peuple s'inscrivent en effet dans un refus de l'idéologie progressiste et réhabilite un ordre naturel que la modernité avait cru dépassé. Nous assistons un retour de la Tradition.
Pandémie, crise climatique, inflation… Les élites au pouvoir, arc-boutées sur les anciennes valeurs, ne cessent d’instrumentaliser les dangers et les menaces afin de contraindre les comportements individuels et de restreindre les relations sociales. Jouant sur la peur archétypale, la caste dominante multiplie les procédés de contrôle et d’asservissement : injonctions autoritaristes, surveillances croissantes, théâtralisations caricaturales…
Tous les moyens sont bons pour aboutir à la soumission généralisée et à l’anéantissement de la pensée. Mais les divers mouvements de rébellion du peuple, qui refuse cette idéologie mortifère, viennent mettre à mal la logique de domination et conduisent à un retour de la Tradition.
Un essai capital pour comprendre les clefs de la renaissance postmoderne en cours.