L’intense activité électorale des dernières semaines a donné lieu à un spectacle affligeant des élus de tous bords. Du « barrage républicain » pour sauver la gamelle aux plongeons dans la Seine, rien n’aura épargné les Français.
La saga de l’été tourne autour de l’arrivée d’un nouveau Premier ministre. De gauche ou du centre, personne ne le sait encore mais la blague semble partie pour durer.
On imagine en effet assez mal le président s’engager sur un nom avant les Jeux Olympiques. Pressées de proposer un champion, les gauches, elles, se déchirent pour trouver le candidat qui conviendra aux différentes composantes du « Nouveau Front Populaire », alliance baroque qui s’étend d’un ancien président de tendance social-démocrate à un militant antifasciste.
La période a été l’occasion de mettre des personnalités à l’honneur à l’image de la matrone des Ecologistes Marine Tondelier qui s’est donnée en spectacle à la télévision affirmant : « Je suis en colère, je suis écœurée, j’en ai marre. Je suis fatiguée et je suis désolée du spectacle qu'on donne aux Françaises et aux Français ». Cinq « je » en une seule phrase qui en disent long sur le nombrilisme radical de la caste politique.
Concernant le « spectacle » lamentable donné par les élus, difficile de lui donner tort. Depuis 10 jours, les gauches s’écharpent publiquement à propos de leur candidat potentiel.
La gauche a rejoué une nouvelle fois avec un certain succès la « menace fasciste » dans l’entre-deux-tours des élections législatives, évoquant même le risque de voir « l’homophobie institutionnalisée » en cas de victoire des troupes de Marine Le Pen. Procès étonnant quand on connait un peu la composition sociologique du groupe RN à l’Assemblée… Libération, où l’on peut lire ces déclarations surréalistes, ne s’est en revanche pas intéressé à la très grande discrétion des élus LFI sur cette question… Pour ne pas froisser des électeurs peu perméables aux idéologies arc-en-ciel ?
La Logorrhée antifasciste s’est doublée d’une communication surabondante sur les réseaux sociaux avec les désormais classiques messages des députés nouvellement élus ou non. On voit ces dames et ces messieurs dans le train devant un ordinateur « en route pour Paris pour défendre vos intérêts », « mon élection m’honore et m’oblige »… Autant de phrases toutes faites qui pourront bientôt être générées par une intelligence artificielle bas-de gamme.
Mise en Seine affligeante
Le summum de la niaiserie communicationnelle aura probablement été atteint avec les baignades dans la Seine de deux élues. Le maire de Paris Anne Hidalgo avait annoncé ses ablutions de longue date et tout le monde attendait avec impatience ce moment de concorde fluviale qui aura coûté un milliard et quatre cents millions d’euros.
Avant cet épisode, c’est le ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra qui avait surpris son monde en faisant trempette en première le 13 juillet. Mesquinerie pour damer le pion au maire de Paris ou simple hasard du calendrier ?
Quoi qu’il en soit, le moment a été épique, et madame Oudéa-Castéra, rendue célèbre pour ses bobards à propos de la scolarisation de ses enfants, a fait dans le ridicule. En criant dans l’eau dans un premier temps sans que l’on sache vraiment pourquoi puis en s’exprimant comme une adolescente attardée « c’est juste génial » dans un style dont elle nous avait déjà gratifié à propos de la musique de la « chanteuse » Aya Nakamura.
Le 17 juillet, la socialiste Anne Hidalgo y est aussi allée de son petit plouf ! Mieux préparée que le ministre des Sports elle est apparue moins ridicule. En revanche, cela aura été l’occasion d’une nouvelle polémique et Le Monde rapporte même que le maire de Paris était « enragée de l’outrecuidance » du ministre qui a osé tremper son séant dans la vase avant elle. Réponse du berger à la bergère, le ministre a répondu dans le même journal à propos de l’ancienne candidate à la présidentielle que « c’est quelqu’un qui se nourrit de l’antagonisme. Quelqu’un de jaloux, qui a un rapport un peu compliqué aux femmes ». Un crêpage de chignon minable à la hauteur de l’époque !
Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique
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