Après deux semaines de violences en Nouvelle-Calédonie, le premier bilan financier des émeutes qui ont secoué l’archipel est déjà supérieur à celui des émeutes de l’été 2023 en métropole. L’exécutif va sortir le chéquier et les Français payeront une nouvelle fois l’incurie des gouvernants.
Avec plus d’un milliard d’euros de dégâts en l’espace de neuf jours d’émeutes, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nouvelle-Calédonie dressait un premier bilan dramatique des exactions commises par une partie des indépendantistes Calédoniens.
Cinq jours plus tard, la facture n’a pu que grimper alors que de nouveaux effectifs ont été dépêchés sur place et que des barrages ont été réinstallés par les casseurs au gré des démontages opérés par la police et la gendarmerie.
Au coût matériel faramineux s’ajoutent les dépenses dantesques que représentent l’envoi de blindés, d’hélicoptères et d’hommes à plus de 17 000 km de la métropole.
Pire que la banlieue… Mais bientôt chez nous ?
A titre de comparaison, les émeutes de l’été 2023 après le décès de Nahel avaient là aussi occasionné un milliard d’euros selon un rapport sénatorial. Il convient néanmoins de se rappeler que dans le cas des émeutes de 2023, ce chiffre avait été arrêté après la fin des émeutes. Le milliard calédonien, lui, était envisagé après 9 jours seulement, d’un chaos qui aura duré au moins deux semaines.
La comparaison avec les évènements de l’été 2023 n’est pas sans intérêt. Dans la revue l’Antipresse, parue le 26 mai, le philosophe suisse Éric Werner souligne que contrairement aux évènements de Nouvelle-Calédonie, en banlieue « les domiciles privés ont plus ou moins été épargnés ». Il estime par ailleurs que cet épisode pacifique qui ne l’est pas « permet également de se faire une idée de ce à quoi ressembleront les émeutes de demain en France ».
Le tableau de chasse du président
Les sept années de pouvoir d’Emmanuel Macron auront donné lieu à des scènes de chaos témoignant d’autant d’échecs du président à comprendre le pays dans lequel il gouverne : grogne des Gilets Jaunes, colère des agriculteurs ou encore mobilisations sur la réforme des retraites sans oublier évidemment les émeutes de l’été dernier…
Méprisant, pétri de cosmopolitisme, Emmanuel Macron est incapable de comprendre la colère qui vient du bas. Le président en exercice semble être celui qui aura connu le plus de désordres intérieurs au moins depuis les événements d’Algérie. Le legs macronien à la France résidera dans une dette abyssale et un pays plus divisé que jamais.
Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique
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