La mode est à la vasectomie (stérilisation masculine) et aux espaces sans enfants notamment les hôtels. Aboutissement logique d’une société individualiste et vieillissante ou simple effet de mode, la tendance a de quoi inquiéter dans une société déjà bien fracturée.
« Le nombre de vasectomies réalisées chaque année en France a été multiplié par 15 entre 2010 et 2022 ». Ces données publiées en février par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé et la Caisse nationale de l’Assurance Maladie entrent en contradiction avec la croisade nataliste évoquée par Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron vantait en janvier un hypothétique « réarmement démographique », une formule largement critiquée et moquée. Une posture pour le moins étonnante venant d’un président qui n’a pas eu d’enfant. Le propos est d’autant plus contradictoire dans un pays marqué par la révolution sexuelle et dans lequel le concept de famille est noyé dans un océan de relativisme.
À cette « tendance » médicale s’ajoute désormais les espaces sans enfants. Ceux-ci peuvent agacer mais il s’agit ici de prendre du recul. Il n’est pas anormal de ne pas avoir envie de subir les cris d’enfants lorsque l’on voyage ou que l’on dîne au restaurant. Reste que prévoir des wagons-familles ou des espaces dédiés paraît plus opportun que d’évincer les petites têtes blondes qui demain financeront les retraites des râleurs d’aujourd’hui. On peut aussi admettre le dérangement et prendre sur soi.
Dans les transports, les désagréments ne sont pas majoritairement le fait des enfants, on retrouve aussi de nombreuses personnes qui parlent fort au téléphone, des « jeunes » qui écoutent de la musique ou des contenus sans se soucier des autres et tout un tas de comportement hostiles à la vie en société. Les enfants, lorsqu’ils sont pénibles, ont au moins l’excuse de leur âge.
Depuis plusieurs années se développe un discours antifamilial en France, et cela même en évacuant les attaques politiques directes : « mariage pour tous », conditionnement des aides familiales aux ressources, restriction de l’école à la maison… La société contemporaine semble craindre l’idée de famille et même celle de reproduction. La première repose sur la stabilité, la seconde sur la responsabilité, autant d’éléments pas vraiment à la mode.
Les regards malveillants portés sur les familles (blanches) de plus de deux enfants dans la rue, la morale écolo-malthusienne sur le surpeuplement de la terre s’inscrivent dans un climat délétère.
Un constat sinistre mais pas de quoi être découragé : l’avenir n’appartient pas aux « vasectomisés » ou aux ronchons du TGV mais bien à la jeunesse !
Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique
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