Si l’actualité politique pathétique et la farce olympique auraient largement eu leur place dans cet éditorial de fin de semaine, il sera néanmoins question d’un sujet plus agréable : le scoutisme.
L’été est la saison des camps scouts, des moments formidables pour une jeunesse en quête d’idéal et en marche vers l’âge adulte.
Loin des pitreries parlementaires et du tumulte sécuritaire et commercial qui s’abattent sur la capitale, des dizaines de milliers de jeunes sont partis, sac sur le dos pour camper dans les bois et vivre l’aventure scoute.
À l’heure des réseaux sociaux, de l’immédiateté, des écrans et de la surveillance généralisée, ces jeunes gens profitent d’un temps privilégié dans la nature loin du quotidien tumultueux d’une modernité souvent synonyme de repli sur soi.
À travers la pédagogie scoute traditionnelle basée sur le jeu et la responsabilisation des aînés, sont forgés des Hommes qui demain tenteront d’irriguer la société de valeurs intemporelles derrière le triptyque des vertus scoutes : « franchise, dévouement, pureté ».
Loin d’être un souvenir du passé, le scoutisme est bien vivant. Les deux grands mouvements ayant préservé la pédagogie historique du père Sévin, les scouts d’Europe et les scouts unitaires de France connaissent une augmentation de leurs effectifs et le nombre de chefs encadrants ne suffit pas à répondre à la demande des familles et des jeunes.
La pérennité de mouvements et unités plus modestes numériquement comme les Europa Scouts participent d’une dynamique variée qui permet de trouver chaussure à son pied.
Cette tendance vertueuse l’est aussi pour l’Eglise puisque la majorité des séminaristes sont passés par le scoutisme.
Vivant à travers les camps, le scoutisme fait aussi l’objet de nombreuses publications souvent de qualité à l’image de l’ouvrage « Les grandes figures du scoutisme » (Christophe Carichon) paru en 2021 ou encore du livre témoignage « Scout un jour… » du jeune auteur Rémi Scholtz paru cette année. Une littérature idéale en cette période estivale pour quitter, un peu, le tumulte d’une actualité souvent pesante.
Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique
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