En cette fin de premier quart de siècle, le passage de l’hiver au printemps 2023 semble participer d’un virage. Covid, liquidations d’entreprises françaises, infrastructures en état de délabrement, insécurité galopante mais aussi bouleversement de l’ordre international… Les signaux sont nombreux et attestent d’un monde en pleine mutation.
Des cycles de deux décennies
Ces périodes charnières dans nos sociétés modernes semblent être cycliques et des changements majeurs semblent se produire tous les 20 ans environ. Sans remonter très loin, l’élection de François Mitterrand en 1981 constitue un changement culturel majeur un peu plus de deux décennies après l’établissement de la Vème république. En 2001, les attentats du 11 septembre changent le monde : guerres religieuses, terrorisme, obsession sécuritaire et contestation de la Pax Americana, les années 2000 partaient sur des chapeaux de roues. Ce début de siècle était ensuite marqué chez nous par une série d’émeutes en 2005, qui illustrait la capacité de chaos rendue possible par plusieurs décennies d’immigration et de progressisme. Aujourd’hui, la triste actualité faite d’effondrement d’immeubles dans une grande ville comme Marseille ou encore la fermeture d’enseignes françaises marque un peu la fin d’une époque. La France est un pays éprouvé économiquement et dont les infrastructures sont loin d’être partout celles d’un pays développé.
Et maintenant : que faire ?
La pire erreur pour l’observateur du temps présent est de se muer en pronostiqueur. L’Histoire a cela de formidable qu’elle est marquée par l’imprévu. Et si l’on égraine ici le pire de ces dernières décennies, l’histoire n’est pas écrite d’avance et il nous appartient d’être les minorités agissantes d’un hypothétique renouveau.
La crise du Covid, la guerre d’Ukraine et les tensions en mer de Chine mais aussi le développement de l’intelligence artificielle sont autant d’évènements à même de susciter des inquiétudes. Il s’agit de constater que cette donne ne peut pas être changée et qu’il convient de vivre avec au mieux. Il ne s’agit pas nécessairement de changer le monde mais d’empêcher celui-ci de nous changer et de tirer le meilleur parti de cette nouvelle donne. Comprendre l’époque, savoir qui l’on est et où l’on veut aller ne suffira pas à nous permettre d’initier le sursaut mais cela constitue déjà une base à nos combats futurs !
Olivier Frèrejacques
Délégué général de Liberté Politique
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