Source [Atlantico] : L’Assemblée nationale a approuvé par 372 voix l’accord pour un soutien accru à l’Ukraine conclu entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky.
L’Assemblée nationale a approuvé par 372 voix l’accord pour un soutien accru à l’Ukraine conclu entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky. L’ ensemble de la majorité à l’exception d’un élu MODEM, 49 LR sur 62, les 31 députés Socialistes, vingt élus écologistes sur 21, et 4 non-inscrits, ont voté pour. Quatre-vingt-dix neuf députés ont voté contre : tous les élus LFI (75), un Ecologiste, 22 GDR (Communistes). Le Rassemblement national a surpris en annonçant qu’il s’abstiendrait lors de ce vote : aux 88 députés RN se sont joints 11 députés LR, 1 Modem, et une députée non inscrite. Or, en organisant ce débat avec vote sur le soutien à l’Ukraine, l’exécutif avait des arrière-pensées électorales : cibler le Rassemblement national et sa présidente, Marine Le Pen, traditionnellement pro-russe, mettre en difficulté le RN ,pour éloigner la tentation de voter pour la liste du RN conduite par Jordan Bardella, qui est créditée d’une nette avance sur celle de la majorité pour ce scrutin.
Dans son discours écrit, Gabriel Attal s’en est pris à la Russie et à son chef, Vladimir Poutine : « Nous sommes aux cotés de l’Ukraine, nous l’aiderons autant qu’il le faudra …La Russie ne peut et ne doit gagner… Nous ne nous fixons pas de limites face à une Russie qui, elle, n’en fixe aucune… Face à une puissance impérialiste, révisionniste, qui ne croit qu’à la force, il n’y a que la détermination politique… La première ligne de défense c’est en Ukraine qu’elle se situe ... », ajoutant au passage qu’ « une victoire de la Russie, ce serait un cataclysme pour le pouvoir d’achat des Français … ».
Dans son intervention, Marine Le Pen n’a pas eu une parole de soutien à la Russie ou à Poutine. Elle a au contraire parlé de « la nation ukrainienne agressée », à laquelle « nous devons notre respect et notre soutien »…et a fait sien le mouvement de solidarité avec l’Ukraine depuis l’invasion par la Russie : « la France a pris sa part dans l’accueil de réfugiés », citant notamment les villes tenues par le RN, Perpignan et Hénin-Beaumont qui en ont accueilli. La future candidate à la présidentielle a redit son opposition à l’accord bilatéral signé par Emmanuel Macron et Volodymir Zelensky, mais le RN « en solidarité avec l’Ukraine et uniquement pour cela, se contentera d’une abstention au vote ». Ces propos sont-ils simplement de circonstance ou traduisent-ils une évolution de la position officielle du RN ? Avant les européennes, on assiste également à de grandes manœuvres politiques au sein de l’extrême droite européenne, en vue de peser au sein de la future assemblée de Strasbourg.
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