Source [Atlantico] : Le risque d’une crise financière et monétaire ne panique pas les chefs d’entreprises ; ce qui les inquiète gravement, c’est la perspective d’une crise économique, car le désordre politique hypothèque la visibilité, paralyse les projets et les investissements.
Les marchés financiers et monétaires n’ont pas trop mal réagi hier à l’annonce d’une motion de censure et, par conséquent, à la perspective d’une situation politique ingérable. Contrairement à ce que beaucoup redoutaient, les taux d’intérêt n’ont pas explosé, il se sont callés en deçà de 3% et les marchés actions sont restés sous contrôle. Les experts les plus sérieux ne croient pas que, parce que la France serait sans gouvernement, les institutions monétaires et financières ne seraient pas capables d’assurer la solvabilité du pays. Le système bancaire est solide et très régulé. La Banque centrale européenne a appris, depuis la crise financière de 2010, à amortir les chocs. Quoi qu’on dise dans les milieux politiques, la zone euro est très forte. L’Allemagne a de graves problèmes structurels, mais elle n’a pas de dettes. L’Europe du Sud (la Grèce, l’Espagne et le Portugal) a restauré ses équilibres.
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