Source [Causeur] Trois jours avant le déplacement houleux de Donald Trump à Bruxelles pour le sommet de l’OTAN, le Cercle des économistes se réunissait à Aix-en-Provence. L’occasion d’accuser le président américain de tous les maux dans le but de faire naître un « monde apaisé ».
Les commentateurs de tout poil commencent à comprendre qu’ils n’avaient pas tout compris de la stratégie de Donald Trump. Il avait pourtant annoncé ses intentions pendant sa campagne présidentielle et il fait ce qu’il avait annoncé. Ou presque : car les méchantes querelles que le clan Clinton entretient au sujet d’une éventuelle russian connection l’empêchent pour l’instant (et jusqu’aux élections de mi-mandat en novembre) de développer son plan de coopération avec Poutine. Pourtant, loin des stratégies torturées de Bruxelles ou de Paris, de la langue de bois et de la pensée unique, Donald Trump fait ce qu’il veut et réussit tout ce qu’il entreprend. Sans doute parce qu’il a du bon sens, sous ce masque de scène destiné à ses électeurs.
Otan en emporte la Chine
Son passage à Bruxelles, les 11 et 12 juillet, pour une réunion de l’OTAN a été déstabilisant pour les pantouflards et les carriéristes de la défense, les partisans de la routine sans génie. Donald Trump s’en est notamment pris avec vigueur à l’Allemagne de Brunehilde-Merkel (en cours de suicide politique), qui non seulement est à la tête d’un pays qui ne cesse d’augmenter son bénéfice commercial sur le dos des Etats-Unis mais qu’il accuse aussi d’être « complètement contrôlée par la Russie » et de payer à cette même Russie « des milliards de dollars pour ses approvisionnements en énergie ». Pendant que « nous [l’OTAN et les Etats-Unis] devrions payer pour la protéger contre la Russie. Comment expliquer cela ? ». Il aurait même pu ajouter que les observateurs de l’économie russe constatent que les grandes entreprises allemandes ne respectent pas les sanctions internationales, post-crise de Crimée.
Donald Trump aurait même menacé (il avait évoqué pendant sa campagne l’obsolescence de cette alliance) de quitter l’OTAN si les membres de l’organisation ne font pas un effort d’augmentation des dépenses militaires. Car son souci prioritaire c’est la Chine, et il ne veut pas que l’Europe ou l’OTAN, lui absorbent l’énergie économique, diplomatique, militaire dont il a besoin pour contenir Xi Jinping : il sait qu’il doit poser des barrages dans le Pacifique avant qu’il ne soit trop tard.
Le Cercle des économistes redoute un « embrasement mondial »
Trois jours auparavant se célébrait à Aix-en-Provence la grand-messe annuelle mièvre et désuète des économistes officiels : des universitaires, des chefs d’entreprises, des « gourous à toute heure », des lobbyistes et larbins en tout genre, des journalistes eux aussi officiels… Tous prudemment auto-cooptés. Les thèmes se voulaient soigneusement interrogateurs : une débauche de points d’interrogations. Mais, entre les lignes, une rafale de crédos libéraux, libre-échangistes, financiaristes, européistes, mondialistes, et, évidemment, anti-Trump.
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