L’Otan a subi lundi 26 janvier son accident le plus terrible de l’histoire, hors d’une zone de conflit, sur la base aérienne espagnole d’Albacete, au Sud-Est de l’Espagne. On dénombre onze morts dont neuf français et une vingtaine de blessés graves.

Deux pilotes grecs ont perdu le contrôle de leur avion de chasse F-16 au décollage. En perdant de la vitesse, leur engin s’est écrasé sur un groupe d’avions français et italiens qui se préparaient pour effectuer une mission. Chargés de carburant, ces derniers ont pris feu lors de la collision provoquant un feu difficilement maîtrisable. Les pompiers n’ont pu commencer leur travail qu’une heure après le crash.

De nombreux pilotes et mécaniciens étaient à proximité des avions, dont des Mirages 2000. La concentration de produits inflammables a provoqué un feu terrible causant de graves brûlures. Trois avions français ont été détruits.

Neuf soldats de l’armée de l’air touchés

Cet évènement très rare a touché les forces françaises mais aussi italiennes qui avaient rejoint la base pour participer à des opérations en commun. Les hommes prenant part à ces manœuvres étaient professionnels et expérimentés. La base aérienne de Nancy-Ochey a perdu sept membres dont plusieurs gradés.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, s’est rendu sur place pour réconforter les victimes françaises. Il a confié que l’armée de l’air avait connu un « traumatisme terrible ». La tragédie laisse huit orphelins.

 

François-Xavier Malartre

 

 

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