Mercredi 7 janvier, deux hommes cagoulés (peut-être trois) ont fait irruption dans les locaux de l’hebdomadaire satirique "Charlie Hebdo". Fortement armés – des kalachnikovs, peut-être un lance-roquette – ils ont ouvert le feu et fait au moins onze morts, et environ 25 blessés, donc quatre « urgences absolues » (bilan non arrêté à 13h).

Les terroristes sont encore en fuite. On sait d’ores et déjà qu’il ne s’agit pas de « loups solitaires déséquilibrés », l’organisation d’un tel attentat ciblé avec un tel armement prouvant la détermination et la préparation. Sur l'une des vidéos de l'attentat qui a circulé peu après, on entend distinctement crier les terroristes crier "Allah Akbar". Sur une autre vidéo on entendrait, selon le Figaro : "Nous avons vengé le prophète. Nous avons tué Charlie Hebdo".

Les dessinateurs Cabu, Charb, Woliniski et Tignous font partie des victimes mortellement blessées, ainsi que deux policiers.

Condamnations

*François Hollande s’est rendu sur place et a dénoncé « un acte d'une exceptionnelle barbarie ». Il a ajouté : « C'est un attentat terroriste. » Le plan Vigipirate a été mis à son niveau le plus élevé dans toute l’Ile de France.

L'Eglise de France a fait part de sa tristesse et de son émotion devant "la barbarie ainsi exprimée dans cet assassinat". Le père Ribadeau-Dumas, secrétaire général de la Conférence des évêques a appelé, malgré la terreur, à l'exigence de fraternité : "Dans cette situation où la colère peut nous envahir, nous devons plus que jamais redoubler d’attention à la fraternité fragilisée et à la paix toujours à consolider."

Par la voix du père Ciro Benedettini, vice-directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le Vatican a "doublement" condamné l'attentat : « Une condamnation pour l’acte de violence » et « une condamnation pour l’atteinte à la liberté de la presse, aussi importante que la liberté religieuse ».

François de Lens

 

 

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