Nos coups de coeur
L’entreprise, la RATP, la fonction publique : il n’est pas un secteur de notre société qui échappe à une islamisation de moins en moins rampante et de plus en plus criante. C’est au tour du monde ouvrier d’être décrypté par les bons soins de Patrick Loiseau, ancien militant syndical dont la carrière professionnelle l’a amené à exercer plusieurs métiers dans l’industrie, notamment comme ajusteur puis comme fraiseur.
Ce monde ouvrier est l’enfant chéri de la gauche, le joujou du marxisme depuis bientôt un siècle et demi, lieu de projection de ses fantasmes et de ses attentes révolutionnaires, souvent déçues, les conduisant à le délaisser au profit d’une « avant-garde » militante censée éclairer les masses désorientées. Aujourd’hui, dans le sillage de la gauche multiculturaliste, et gangrénée par l’anti-racisme, le monde ouvrier entretient une relation ambiguë avec l’islam, qui parasite ses luttes traditionnelles et le détourne de ses objectifs de combat. Bien plus, celui-ci en vient à les rendre impossibles, voire à les détruire.
Le point de vue original de l’ouvrage vient de ce qu’il écrit par un homme de terrain, de gauche « à l’ancienne » : lui-même syndicaliste, et marxiste, il ne se fait aucune illusion sur le danger que représente l’islam en ce qu’il mine aussi une certaine culture de gauche de l’engagement, et de la défense des droits sociaux. Son travail vise à réveiller ses camarades de lutte, qui pourraient se laisser charmer par les sirènes du discours dominant et chantant les louanges de l’immigration heureuse. Les ouvriers non-musulmans sont chaque jour davantage soumis à des discriminations, et à la négation de leurs libertés et de leur identité.
Pour le lecteur de Liberté politique, il faudra passer outre la réaffirmation appuyée du credo marxiste par l’auteur, pour retirer le miel de ce qui fait l’intérêt de cet essai : une radioscopie précise et documentée des dégâts causés par l’islam chez les travailleurs qui, à l’image de la société dans son ensemble, cèdent sur leurs libertés les plus essentielles, au nom d’un vivre-ensemble mythifié, et d’un multiculturalisme qui conduit au renoncement de la nation toute entière. HR.
Extrait :
« Il y a quelque chose de profondément ambigu dans les termes « multiculturalisme », « vivre-ensemble », et « accueil humanitaire ». En effet, ces mots sont souvent employés dans un argumentaire visant à faire accepter à ceux qui sont sceptiques des valeurs présentées comme « naturelles », empathiques et positives, donc flattant l’ego de tout un chacun mais surtout, et c’est cela qui est important, ils sont répétés et entonnés comme si le « vivre-ensemble » n’allait pas bousculer notre propre culture(…). Il suffirait d’être « positif » mentalement pour que tout se passe bien.
Mais la réalité n’indique pas que ce soit aussi parfait. Car la misère, le chômage, le communautarisme, les univers originels des émigrés, leurs valeurs et leur histoire, leur ressentiment ou leur mode de vie, tout cela a rendu extrêmement compliqués les modèles d’assimilation ou d’intégration supposés régler facilement les tensions. Si l’on ajoute à cela le problème grimpant du communautarisme, de l’islamisme, de la violence et de la délinquance propre aux « quartiers », on voit bien qu’il est impossible aujourd’hui –à moins d’être un peu borné – de promouvoir la multiculturalité comme une vertu thérapeutique indolore. »