Après le syndicat national démocratique  des personnes de l'enseignement et de la formation privée (SUNDEP) et la fédération des métiers de l'éducation (UNSA Education), c'est autour du Syndicat national des enseignants du second degré (SNES FSU) de publier un communiqué à charge contre la  vision réductrice et manichéenne de la société et de l'être humain  de l'enseignement catholique. Intitulé  Enseignement de la sexualité à l'Ecole : le SNES défend l'éducation des jeunes ! , ce document fait la part belle aux préjugés et aux propos idéologues.

 L'enseignement catholique tire actuellement à boulets rouges sur les manuels de Sciences de la Vie et de la Terre accompagnant les nouveaux programmes de sciences du lycée. Certains demandent même d'apporter des correctifs aux programmes. A les entendre, il n'y aurait qu'un seul modèle de cellule familiale : le couple hétérosexuel et ses enfants.
Toute autre possibilité relèverait-elle de l'hérésie ?  Ainsi débute le communiqué du SNES qui feint comme beaucoup d'autres une méconnaissance totale du dossier et des raisons qui poussent les catholiques à s'opposer  à l'enseignement de l'idéologie du gender à tous les niveaux de la société et en particulier dans les manuels scolaires de Sciences de la Vie et de la Terre (cf.  Le gender à l'école ).

Quand on soutient une idéologie révolutionnaire qui n'a de scientifique que ses prétentions, il est plus facile de dire que les catholiques ont un problème avec le sexe que d'argumenter sur le fond du dossier.

A noter également, l'effet d'escalade non masqué. En effet, contrairement à l'argument habituel pour l'enseignement du gender qui consiste à dire que l'hétérosexualité est une norme enfermante et qu'il faut privilégier l'orientation individuelle, le SNES emploie un argument d'évidence largement contestable. La cellule familiale ne serait pas, par essence, hétérosexuelle. A les entendre [l'enseignement catholique], déclarent-ils, il n'y aurait qu'un seul modèle de cellule familiale : le couple hétérosexuel et ses enfants. Toute autre possibilité relèverait-elle de l'hérésie ?

C'est un nouveau pas franchi dans l'idéologie ! Contrairement aux autres qui avancent prudemment et masqués, le Syndicat national des enseignants du second degré affiche d'entrée de jeux ses intentions de réformer la société, et en premier lieu la famille. Les revendications et les projets de lois en faveur du mariage homosexuel et de l'adoption ne manqueront pas de suivre. Ces déclarations sont d'autant plus préoccupantes qu'il s'agit du syndicat des professeurs à qui on confie la formation de la France de demain.

 

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