Washington et Moscou «échangent» des frappes de missiles

Source [Sputnik] La confrontation entre la Russie et l'Occident, qui s'est intensifiée suite à l'«affaire Skripal», prend peu à peu la forme d'une véritable guerre froide dont certains refusent encore de reconnaître les signes.

La «bataille» se déroule sur tous les fronts: économique avec les sanctions et les contremesures, diplomatique avec les expulsions réciproques de diplomates et la fermeture d'établissements consulaires, et militaire — on brandit comme à l'habitude la menace des «bâtons nucléaires» et d'un échange de frappes de missiles. Heureusement, pour l'instant, seulement d'entraînement et de démonstration, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

En début de semaine dernière, le président américain Donald Trump, qui s'est dit d'accord avec les affirmations de Londres concernant l'implication de la Russie dans l'empoisonnement du traître et ex-agent russe Sergueï Skripal, de sa fille Ioulia et, soulignent les Occidentaux, d'un policier britannique, a ordonné l'expulsion des USA de 60 diplomates russes — 48 collaborateurs de l'ambassade et 12 personnes de la mission russe à l'Onu — et de fermer le consulat général de Russie à Seattle.

Les diplomates russes avaient sept jours pour quitter le territoire américain. Et, manifestement «pour la route» et pour appuyer la position antirusse intransigeante de la Maison blanche, le jour même, le 26 mars, le sous-marin nucléaire stratégique américain USS Nebraska (SSBN 739) de classe Ohio a lancé deux missiles balistiques intercontinentaux Trident II D5.

Il s'agissait du 28e essai organisé dans le cadre du programme d'élaboration et de perfectionnement du système d'armements stratégiques de la marine américaine, et ces lancements de Trident étaient les 166e et 167e essais réussis de ce missile mis en service en 1989.

La réaction de Moscou ne s'est pas fait attendre.

Premièrement, la Russie a expulsé 60 diplomates américains et a également retiré son accord au fonctionnement du consulat général américain à Saint-Pétersbourg. Sachant que le ministère russe des Affaires étrangères a adopté une approche originale: il a lancé sur Twitter un concours parmi les abonnés pour savoir quel consulat général devait être fermé: celui de Vladivostok (18%), d'Ekaterinbourg (35%) ou de Saint-Pétersbourg (47%). C'est ainsi que de manière tout à fait démocratique, les représailles ont frappé le site diplomatique de Saint-Pétersbourg. 57.526 personnes ont participé au vote.

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