Source [La sélection du jour] En France, cet été, les attaques au couteau occupent une part croissante dans l’actualité.
Dernières en date : lundi 13 août, dans une rue de Périgueux, quatre personnes sont poignardées, dont l’une grièvement, par un demandeur d’asile afghan qui importunait des passants, notamment des jeunes femmes; le même lundi soir, à Sarrebruck à la frontière franco-allemande, un groupe de « jeunes méditerranéens » blessent au couteau un videur près de l'Europa Galerie ; vendredi 10 août, deux gendarmes sont blessés au couteau, dont l’un très grièvement, à Vieux Boucau (Landes) par des voleurs, des gens du voyage qu’ils avaient surpris. A Genève, le 7 août, les agresseurs de cinq jeunes femmes à la sortie d’un night-club prennent la fuite dans une voiture immatriculée en France. A Paris, le 8 août, le passager d’un autobus qui circulait dans le XVIIIe arrondissement meurt égorgé par un autre passager, un cycliste auquel il avait fait remarquer qu’il ne devait pas monter dans le bus avec son vélo. La nuit suivante, aux abords de la garde de Melun, un jeune homme agresse au couteau des policiers qui l’abattent lors d’un contrôle de routine. A Saumur, le 4 août, c’est un boulanger-pâtissier qui est blessé d’un coup de couteau à la gorge par un jeune homme, mais s’en tire miraculeusement avec deux points de suture.
Ces agressions succèdent de peu au meurtre d‘Adrien Perez poignardé le 29 juillet à Meylan, près de Grenoble par Younes et Yanis El Habib pour avoir secouru une amie à la sortie d'une boîte de nuit où il venait de fêter son 26e anniversaire ; la même nuit, à Jarny (Marne), un jeune homme qui fêtait ses 30 ans est égorgé alors qu’il défend une jeune femme agressée pour avoir refusé de donner une cigarette. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive. Si ces crimes ne sont pas des actes de terrorisme, leurs circonstances et leur modus operandi (notamment les « attaques au cou ») montre une contagion avec les procédés islamiques.
Dans Causeur, Anne-Sophie Chazaud s’alarme de cette « banalisation de la barbarie » de la part d’individus qui n’ont d’autre loi que la satisfaction de leurs pulsions (envie d’une femme, d’une cigarette…). Elle déplore qu’il se trouve encore des « penseurs » pour excuser leurs crimes en les posant en victimes de la société. Elle conclut par ce cri de la tante d’Adrien Perez, à l’issue de la marche blanche qui lui était dédiée : « Il va falloir que l’État se mobilise, bouge les choses », sinon « vers qui faut-il qu’on se tourne ? »