Thaïs d’Escufon : « Nous recevons beaucoup d’insultes, mais bien plus encore de remerciements ! »

Source [Boulevard Voltaire] Thaïs, vous avez 21 ans, vous êtes étudiante et, samedi, vous faisiez partie de ces jeunes qui ont déployé une banderole sur les toits de Paris au passage de la manif « contre le racisme et les violence policières ». Pouvez-vous nous expliquer l’objet de cette action ?

Le gouvernement s’est incliné devant le gang Traoré. L’essentiel de la classe politique s’est soumis activement ou passivement depuis des semaines. Nous ne sommes pas la génération « genou à terre », nous sommes la Génération identitaire, alors nous avons décidé d’agir.

Constatant le silence et l’inaction de ceux qui nous gouvernent, nous avons décidé d’agir symboliquement en déployant une immense banderole portant ces inscriptions : « Justice pour les victimes du racisme anti-blanc #WhiteLivesMatter » à partir du toit d’un immeuble parisien situé place de la République.

Sitôt que la banderole a été déroulée – l’un d’entre nous a dû descendre en rappel pour l’étendre car le balcon du dessous l’avait bloquée -, nous avons vu l’ensemble du cortège se tourner brusquement vers nous, nous insulter, nous adresser des signes obscènes et, enfin, nous viser avec des pétards et des tirs de mortier. C’était assez dangereux, car même si le toit n’était pas très pentu, nous avons bien failli être déséquilibrés par ces tirs et aurions pu glisser. Il est vrai que cela n’aurait sans doute ému aucun « people »…

Pendant ce temps-là, des occupants de l’immeuble, plus bas, ont tenté de découper par la fenêtre au ciseau le bas de notre banderole, heureusement sans réussir à en arracher l’essentiel.

C’est devenu encore plus compliqué lorsque des antifas ont débarqué…

Nous sommes, en effet, restés là cependant deux bonnes heures, puis nous avons vu soudain surgir de nulle part (nous avions pourtant fermé derrière nous) un groupe de racailles très excitées et violentes, désireuses d’en découdre. Mes camarades les ont donc affrontées, avec succès, les repoussant à l’autre bout du toit.

On peut dire que vous avez fait le buzz sur les réseaux sociaux. Sur votre compte Twitter, vous avez d’ailleurs posté les captures d’écran des insultes que vous recevez. Vous ne craignez pas de parler ainsi à visage découvert ?

Nous avons toujours insisté sur le militantisme à visage découvert. Nous sommes fiers de nos idées et nous les assumons.

Heureusement, il y a bien plus (il y en a, d’ailleurs, énormément !) de messages de soutien et de remerciements que d’injures, mais je pense qu’il est important de montrer de quoi est capable le supposé « camp du bien » et les tombereaux de propos ignobles qu’ils déversent sur nous…

Actuellement, des messages circulent pour balancer nos noms, nos adresses, là où nous travaillons… mais ce n’est pas une surprise, nous nous y attendions. Cela fait partie des risques. Nous les acceptons pleinement, car c’est la survie de notre civilisation qui est en jeu.