Port de Beyrouth convoité par la Chine : "Notre sécurité économique et militaire est menacée"

L'influence et la puissance française s'amoindrit jour après jour. Après le chaos des dernières années vient la Chine ? 

Huit mois après la double explosion dévastatrice du port de Beyrouth, plusieurs États tentent de récupérer le contrôle des docks. En cause, leurs localisations stratégiques à la jonction du Moyen-Orient et de la Méditerranée. La Chine est de ceux qui souhaitent rebattre les cartes dans la région.

En coulisses, la reconstruction des terminaux portuaires de Beyrouth se poursuit. L’appel d’offres lancé par le pays du Cèdre a attiré la convoitise de consortiums internationaux décidés à mettre le grappin sur ce marché. En tête de file on retrouve l’Allemagne, la France, la Turquie mais surtout la Chine qui ambitionne de devenir une puissance incontournable dans la région afin d’endiguer la mainmise occidentale.

Enjeu de cette lutte d’influence, des milliards d’euros certes, mais aussi l’assurance d’une place stratégique à cheval entre le Moyen-Orient, et la Méditerranée Orientale. Un défi hasardeux pour Emmanuel Macron, qui s’est rendu deux fois à Beyrouth depuis le sinistre, et n’a pas encore réussi à y laisser son empreinte. Le président français avait alors exhorté le gouvernement de Saad Hariri à entamer les réformes de structure nécessaires à la reconstruction du pays, sous peine de bloquer l’arrivée d’aides internationales. Toutefois, les menaces se heurtent à la corruption endémique du pays. De plus cette posture autoritaire a immédiatement été dénoncée par le Hezbollah, le parti pro iranien. Or, le mouvement chiite, en lien avec Pékin, œuvre à l’abri des regards pour éjecter l’ancienne puissance mandataire (1920-1946).

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