Source [L'Incorrect] Le 20 février, un article de Marianne faisait état de l'imposition subreptice d'un nouveau langage plus « inclusif » et moins « genré ». Ces nouvelles règles lexicales sont déjà répandues au Royaume-Uni et au Canada, et la France est de moins en moins épargnée. Pour s'adapter à chacune des minorités et satisfaire les revendications transexuelles et non-binaires, il deviendra donc nécessaire de ne plus user de notre langue traditionnelle. Marion Maréchal revient sur la progression de ces nouveaux idéologues idiomatiques.
Un récent article de Marianne dresse une liste d’anecdotes dont on pourrait s’amuser si elles n’étaient pas révélatrices d’une tendance plus générale et profonde dans nos sociétés occidentales. Il a pour titre « Père, Mère, ces mots jugés discriminatoires du Royaume-Uni au Québec ». Pour comprendre la manière dont nous avons pu arriver à de telles absurdités, revenons quelques mois en arrière. En janvier, une enquête de Zone interdite révélait que 22% des français « ne se sentaient ni homme ni femme ». En novembre, un sondage IFOP indiquait quant à lui que 49% des lycéens ne se reconnaissaient pas dans la catégorie « de genre » homme ou femme.
Si une telle proportion a de quoi surprendre, il est indéniable que ce phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années. Je suis convaincue que les réponses de ces Français et de ces lycéens sont le fruit de notre époque. Cette tendance est le pur résultat de l’activisme des militants LGBTIQ+ et de leurs relais médiatiques. Je précise bien que je parle de militants politiques organisés en mouvements et groupes de pression, porteurs d’une doctrine, et non des personnes homosexuelles en général.
En quelques années, l’idée, ou plutôt l’idéologie, de l’« identité de genre » s’est imposée partout, à l’école, dans les universités, dans les grandes entreprises, dans les médias, sur les réseaux sociaux, faisant ainsi tourner la propagande à plein régime auprès de la population et de la jeunesse en particulier. Dorénavant, quiconque s’aventure à remettre en cause cette théorie du genre s’expose immédiatement à l’accusation d’homophobie ou de transphobie.
Ces fameux « gender studies » ou études de genre, dénués de tout fondement scientifique ou académique, sont le résultat de travaux en sociologie (et non médicaux) parus aux États-Unis dans les années 60. Au prétexte de vouloir légitimement lutter contre d’éventuelles inégalités entre les sexes liées à des conventions sociales, ils ont abouti à une négation radicale de la nature. Ces « études » défendent l’idée que le sexe biologique d’une personne ne correspond pas nécessairement à son « sexe social » et que les différences entre les sexes sont le résultat quasi-exclusif de constructions culturelles. Selon cette théorie, une personne née biologiquement femme peut se définir comme femme, homme, les deux ou ni l’un ni l’autre voire passer de l’un à l’autre, selon le « genre » auquel elle se sent appartenir.
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