La mosquée de Strasbourg catalyse les tensions France-Turquie

Source [Le Figaro] En accordant une subvention à une confédération musulmane d’obédience turque, la maire EELV «finance une ingérence étrangère», assure le ministre de l’Intérieur.

Née dans le quartier de la Meinau, à Strasbourg, l’affaire a pris une envergure nationale. En accordant à la Confédération islamique Milli Gorus une somme de 2,5 millions d’euros pour la construction de la mosquée géante Eyyub Sultan, la maire EELV Jeanne Barseghian a suscité l’ire de Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur est allé jusqu’à lui reprocher de «financer une ingérence étrangère sur le sol français».

À Strasbourg, cette prise de position a été perçue comme une immiscion dans le droit des cultes alsacien-mosellan. Une première dans les relations entre l’État et les collectivités. Pour autant, la maire, en proposant à son conseil municipal de subventionner «la plus grande mosquée d’Europe» portée par le Milli Gorus, déjà bien avancée avec ses huit coupoles, avait rompu avec la «jurisprudence» de ses prédécesseurs. Y compris de la ministre socialiste Catherine Trautmann, son alliée, qui l’avait mise en garde et a refusé de prendre part au vote.

Sur le fond, le ministre et la maire, qui a reçu le soutien de Sandra Regol, la numéro deux d’EELV, ne font pas la même lecture du refus de l’organisation proturque de signer la charte des principes pour l’islam de France. Pour Darmanin, qui s’est exprimé mercredi matin sur RMC/ BFMTV, «cette association n’est plus capable d’être dans le monde représentatif de l’islam de France».

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