La folie française au cœur du budget : 3000 milliards de dettes d'État, mais 6000 milliards d'épargne des Français

Source [Atlantico] : Ce budget 2024, recèle un paradoxe incroyable. L'État est surendetté à hauteur de 3000 milliards d'euros, mais les Français sont les champions du monde de l'épargne. C'est tellement incroyable que le gouvernement n'ose pas en tirer les conséquences.

Le projet de loi de finances présenté par Bruno Le Maire a confirmé ce que tout le monde savait. Dans un climat économique animé par une croissance molle mais une situation politique très nerveuse, pour ne pas dire violente, la France se retrouve avec un budget qui ne va satisfaire personne. Un budget qui cherche à prendre en compte les enjeux de la crise climatique, mais un budget qui essaie aussi d'amortir les chocs conjoncturels de l'inflation et surtout essaie de ne pas braquer une opinion publique exaspérée par une situation dont l'avenir n'est pas visible. Et pourtant, le gouvernement qui n'a pas de majorité politique fait ce qu'il peut pour protéger la stabilité de la situation sociale et politique.

Cette présentation budgétaire révèle pourtant un paradoxe qui pourrait être utilisé, parce que comme tous les paradoxes, il comporte une facette qui pourrait être fertile pour le bien public.

La facette noire et inquiétante, c'est évidemment la dette publique de l'État et de ses filiales sociales : plus de 3000 milliards de dettes stockées, soit près de 120 % du PIB, soit plus d'une année de richesses créées. Avec une ambition de réduire cet endettement qui ne se traduit pas dans l'action politique, puisque ce budget ne comporte pratiquement pas de baisse des dépenses publiques. Donc, le pays vit à crédit et il va continuer à vivre à crédit. L'ensemble du gouvernement et de la classe politique est responsable de cette dérive, puisque l'on ne trouve pas de majorité sur une ligne stratégique de désendettement. De plus, l'opinion publique ne semble pas inquiétée par cet endettement. L'impression partagée est que cela doit être normal.

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