Source [Huffpost] Les dernières mesures d'opinion montrent la recomposition de la droite et ses nouveaux leaders alors que Laurent Wauquiez dégringole.
Et si le casse-tête de la droite LR n’en était qu’à ses débuts? Gros problème de leadership, grands flottements idéologiques, nouvelles contradictions stratégiques concernant l’extrême droite… Un mois et demi après le choc des européennes, le contre-coup dévoile l’ampleur de son impact.
La dernière livraison du baromètre mensuel Viavoice pour Libération (1) mesure les dégâts de l’effet de souffle, surtout à titre personnel pour Laurent Wauquiez, qui subit un effondrement de sa cote de popularité (qui n’était déjà pas très élevée). A la question de savoir quelles personnalités, sur une liste de 15 citées, représentent “plutôt bien l’avenir de la droite”, l’ex-Président de LR n’arrive qu’en 12ème position! Il réalise l’exploit d’être à égalité avec Christian Jacob, que personne ne voit se métamorphoser en nouveau leader charismatique d’une droite républicaine aujourd’hui assommée.
Poussé vers la sortie de la présidence de son parti, Laurent Wauquiez est très largement devancé par trois personnalités issues de sa formation: Xavier Bertrand qui a quitté LR il y a deux ans, est désormais perçu par 34% des Français comme l’homme d’avenir de la droite. Distance vis-à-vis des partis, ancrage territorial revendiqué, combativité claire contre l’extrême droite: il se confirme que ces trois ingrédients font le cocktail gagnant pour le Président de la région Hauts-de-France, qui veut incarner une opposition républicaine à Emmanuel Macron.
Arrive ensuite Nicolas Sarkozy, avec 32%, dont les déclarations répétées sur sa retraite politique ne sont pas (encore?) prises au sérieux par l’opinion. Valérie Pécresse arrive un peu plus bas dans le tableau des personnalités d’avenir pour la droite: avec 27%, elle arrive derrière… Emmanuel Macron et Edouard Philippe. La Présidente de la région Île-de-France peut se réjouir de la dégringolade de Laurent Wauquiez mais pas de la percée confirmée de son collègue des Hauts-de-France qui a pris, avec deux ans d’avance sur elle, toutes ses distances avec l’appareil LR.
Avant dernier du tableau: Bruno Retailleau, qui n’a pas voulu prendre des coups dans la bagarre de la future présidence du parti, qui aura lieu à l’automne. Le Président du groupe sénatorial LR, lui, s’est placé non pas dans une stratégie d’opinion mais dans une stratégie (préalable) d’élus. On lui prête l’ambition de viser la présidence du Sénat, si Gérard Larcher passe la main lors du prochain renouvellement du Sénat, à l’automne 2020.
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