La Cour européenne des droits de l’homme a rendu aujourd’hui vendredi 5 juin sa décision dans l’affaire Vincent Lambert et autres contre France. Par douze voix contre cinq, la Grande Chambre a jugé qu’un État peut provoquer la mort d’un patient en état de conscience minimale.
La Cour a également refusé aux parents de Vincent Lambert le droit de se plaindre en son nom des traitements inhumains dont il fait l’objet depuis maintenant trois ans, du fait de l’arrêt des soins de kinésithérapie (§112.).
L’euthanasie des handicapés réintroduite
Ainsi, non seulement la Cour a jugé qu’en Europe, on peut à nouveau légalement provoquer la mort d’un patient handicapé qui n’a pas demandé à mourir ; mais en outre, elle dénie à ce patient la protection de la Convention contre les mauvais traitements. En refusant de garantir le droit à la vie et aux soins à Vincent Lambert, la Cour tourne une page dans l’histoire des droits de l’homme en Europe.
Elle réintroduit dans la légalité européenne la possibilité d’euthanasier une personne handicapée, alors même que c’est précisément contre cette idéologie que la Convention européenne des droits de l’homme a été proclamée en 1950.
En 1946, lors des procès de Nuremberg, les médecins qui pratiquaient l’euthanasie des personnes handicapées ont été condamnés. Ces condamnations ont fondé l’éthique médicale contemporaine. En ce sens, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), dans ses observations récentes, avait clairement confirmé l’interdit éthique de mettre fin à la vie d’un patient.
Des milliers de patients exposés à l’assassinat légal
Aujourd’hui, la « Cour européenne des droits de l’homme en bonne santé » renoue avec une pratique funeste que l’on espérait révolue en Europe. Pour la première fois, la Cour accorde une « certaine marge d’appréciation » aux États dans leurs obligations positives de respecter la vie des personnes, en se fondant notamment sur sa jurisprudence en matière d’avortement (§144.).
Cette décision expose à la « mort légale » des dizaines de milliers de patients qui, en Europe, sont dans la même situation que Vincent Lambert. Le respect de leur droit à la vie n’est plus garanti par la Cour européenne des droits de l’homme.
Comme le soulignent courageusement les cinq juges dissidents : « Nous regrettons que la Cour, avec cet arrêt, ait perdu le droit de porter le titre » de « conscience de l’Europe » qu’elle s’était attribué en 2010 pour son cinquantième anniversaire. La Cour européenne des droits de l’homme transforme une nouvelle fois davantage les droits de l’homme en une idéologie individualiste et utilitariste.
Gregor Puppinck est directeur de l'European centyer for Law and Justice (Strasbourg).
En savoir plus :
L’avis du Conseil d’Etat du 15 juin 2015
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Bien sûr que je rejoins de tout coeur votre comité de soutien !
La culture de mort n'est pas une culture humaine mais démoniaque. Jésus déclare Satan "menteur et homicide depuis l'origine" C'est en cela que l'on peut penser à une ultime tentative de subversion du démon contre l'Amour prévenant de Dieu pour l'homme; son amour persévérant pour cet homme si abîmé soit il par le mensonge et la volonté mortifère contre l'homme image de Dieu. "L'anti-Christ est au milieu de nous !"
La peine de mort a été supprimée en France .
Vincent Lambert est vivant, peut être sa famille pourrait elle considérer de permettre son examen par les spécialistes de Saclay qui travaillent sur les mécanismes du cerveau !
Le priver de nourriture c'est le tuer en pleine conscience sans avoir exploré la totalité des possibilités .de recours.
Quand une Loi européenne prend le pas sur une loi nationale, s'impose t-elle au gouvernement du pays concerné et dans le cas particulier pourrait on penser trouver là un recul et un retour à une peine de mort réservée aux seules personnes âgées sans famille et aux handicapés comme les nazis le faisaient avec les "déments" qui n'étaient plus "utilisables" par leur société.
Et DIEU dans tout ça ?.... le Créateur, celui qui a fait l'homme à son Image et lui a donné la responsabilité et la liberté de l’aimer ou de ne pas l’aimer ?....L'homme dans son orgueil prend exemple sur Lucifer, l'Archange Lumineux, qui a dit NON SERVIAM, et qui a été chassé du Paradis par l'Archange St. Michel. Seul DIEU a droit du vie et de mort sur l'être humain, sa création, pas les hommes !....Mon DIEU pardonnez leur, ils ne savent pas ce qu'ils font.