Jeunes LR : à droite toute ?

Le nouveau responsable des Jeunes LR, Guilhem Carayon, détaille pour Le Point son programme assumé à droite. Une façon de renouveler le "ni Macron ni Le Pen" ou une authentique conviction ? 

Àun an du premier tour de la présidentielle, les partis se mettent en ordre de marche. En début de semaine, les Jeunes Républicains ont désigné leur nouveau président : Guilhem Carayon, Tarnais, 22 ans, et proche de Julien Aubert. Ancien responsable du syndicat étudiant UNI, le jeune homme, qui a découvert la politique avec Nicolas Sarkozy, veut refaire des Jeunes LR, tiraillés par des guerres d'ego et de nombreuses dissensions, le premier mouvement des jeunes. Un défi alors que des voix s'élèvent, même en interne, pour dénoncer une ligne trop droitière par rapport à celle portée par la direction du parti. À LR, combien de divisions ? Guilhem Carayon s'explique.

Le Point : Votre élection fait-elle de vous le premier opposant au président de LR, Christian Jacob ?

Guilhem Carayon : Absolument pas. J'ai vu que certains journalistes avaient dit que cette élection avait été celle qui avait opposé certains camps au sein des Républicains. De François-Xavier Bellamy et Bruno Retailleau – ce qu'on peut appeler le camp conservateur – à Othman Nasrou, un proche de Valérie Pécresse, en passant par Franck Louvrier et Olivier Marleix, des élus de toutes sensibilités ont soutenu ma candidature et ma liste. Christian Jacob a été le premier à saluer ma victoire, et beaucoup de cadres m'ont assuré de leur soutien pour que les Jeunes LR redeviennent le premier mouvement politique de jeunes.

Mais vous incarnez une ligne plus à droite que celle menée par la direction du parti…

Il n'y a pas de sujet sur ça. Nous devons rebâtir notre mouvement. Je veux rassembler tous les Jeunes Républicains et qu'on soit en ordre de marche pour les prochaines échéances électorales. Nous sommes 8 000 jeunes Républicains et nous voulons redevenir le premier mouvement politique de jeunes en France. Aujourd'hui, c'est le Rassemblement national, nous comptons bien les dépasser avant la présidentielle.

Comment atteindre cet objectif ?

Je veux que nous soyons force de propositions pour alimenter le programme présidentiel. Nous ne devons pas être un alibi électoral pour faire joli sur la photo ou coller des affiches la nuit. Nous voulons être un réservoir d'idées. Nous allons faire remonter des territoires des propositions sur chacun des thèmes qui intéressent la jeunesse. Nous voulons créer une école de formation décentralisée pour tous les Jeunes Républicains qui souhaitent prendre des responsabilités. Le militantisme doit passer par la formation personnelle.

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