Herblay, Champigny : déploiement d'une violence raciale et religieuse

Source [Front populaire] Après les policiers massacrés à Herblay parce qu’ils étaient policiers, voici l’attaque d’un commissariat à coup de barres de fer et de mortier à Champigny-sur-Marne. Le décryptage de Céline Pina pour Front Populaire.

Après les policiers massacrés à Herblay parce qu’ils étaient policiers,  voilà l’attaque d’un commissariat à coup de barres de fer et de mortier.  Et selon le ministre de la justice et une partie de la presse,  constater l’ensauvagement de la société serait d’extrême-droite.
Et nier la réalité alors, c’est être aveugle? Criminel? La marque de l’authenticité de la gauche?
Figurez-vous en plus que les attaques de commissariat ne sont pas si exceptionnelles en region parisienne, mais elles sont consciencieusement peu relayées par le pouvoir. Et cela peut se comprendre: si un commissariat peut se faire attaquer, c’est que la promesse de protection à la base de la constitution des sociétés politiques est en train de se briser.
Quand une population s’en prend à la police parce que cette même population obéit à des mots d’ordre politiques qui l’appellent à considérer l’état comme structurellement raciste et fascisant, c’est  qu’elle se place dans une démarche de prise de pouvoir qui n’exclue pas la violence et fait fi de la démocratie. Ces mots d’ordre qui réduisent les forces de l’ordre à une milice à combattre et les policiers à des cibles à abattre ont fait l’objet d’un discours qui a été repris et diffusé par une certaine gauche et toute une frange associative qui va des comités Adama aux bas-fonds du parti de Jean-Luc Mélenchon. 

Quand on en arrive là, c’est que l’on a dépassé le stade du séparatisme pour rentrer dans la logique de l’affrontement. Il existe aujourd’hui une force politique qui veut détruire ce que nous sommes et s’en prend à nos démocraties au quotidien. Et chez nous ce n’est pas  l’extrême-droite mais l’union de l’islamisme, du gauchisme et du racisme qui pose les lignes de fracture. La violence que nous affrontons est aujourd’hui raciale et religieuse. Ce sont ces racialistes qui se disent antiracistes et voient tout à travers la couleur de la peau, en bon  racistes qu’ils sont au fond ; ce sont ces islamistes qui placent la charia avant la loi et ce sont les gauchistes qui en bons ennemis de la liberté sont toujours prêt à sombrer dans l’inhumanité au nom de la pureté.
Face à cela le gouvernement et surtout Emmanuel Macron doit cesser son petit jeu ambigu en mode: je prends Darmanin pour tenir un discours de fermeté et Dupond-Moretti pour envoyer un contre-message laxiste ; je parle de séparatisme et concrètement je mets en avant la création d’un islam de France à donner clé en main aux islamistes que sont les frères  musulmans ; j’évoque la laïcité et je place ses fossoyeurs, le duo Bianco/Cadène à la tête de l'observatoire de la laïcité... A ce petit jeu il se fait le meilleur agent électoral du RN qu’il prétend pourtant vouloir combattre.
S’en prendre à un commissariat n’est pas anodin. Si un tel acte entrainait une vraie mobilisation sur le territoire et aboutissait à un travail de fond rendant la vie impossible aux dealeurs et aux barbus, aboutissant à des condamnations et se traduisant par des expulsions  (imams douteux...), les tensions baisseraient vite. Car ce que nous racontent aussi ces attaques, c’est l’impunité des caïds et voyous des  quartiers, le fait que des atteintes réelles et symboliques peuvent se perpétrer et que les pouvoirs publics préfèreront mettre la poussière  sous le tapis plutôt que de mettre en scene le retour de la loi et la reconquête du territoire.
Quand on peut se permettre de telles démonstrations de force en attaquant un commissariat, c’est que l’on rançonne déjà son quartier et que l’on est craint dans la ville. On détient déjà un pouvoir grâce à la violence et la menace. Le fait que l’on puisse s’en prendre impunément  aux forces de l’ordre envoie un message très simple: aujourd’hui la police a peur d’aller dans les quartiers, faisons en sorte qu’elle ne soit même plus à l’abri au sein d’un commissariat. Vous imaginez le  pouvoir que ces voyous détiennent sur le territoire ? Et la situation des familles qui vivent sous leurs jougs et leur domination?
Quand la police devient une cible, c’est que la société se défait sous nos yeux et que nous perdons nos réferences communes pour aller vers deux modèles de société qui s’opposent. C’est cela que le gouvernement doit regarder en face s’il veut vraiment lutter contre le séparatisme. Le séparatisme n’aboutit pas à ce que deux modèles vivent côte à côte, mais face à face et l’issue ne peut être que dramatique. Mais surtout, les deux modèles ne sont pas équivalents: le nôtre est certes imparfait mais il veut l’égalité, la liberté et s’appuie sur la raison des hommes  et leur aspiration à la démocratie. L’autre modèle vous enferme dans  votre groupe racial et religieux et empêche toute liberté individuelle  au nom de la soumission au groupe ethnique et à une vision dogmatique de la religion. Nous voulons des hommes libres et debouts, ils veulent des fidèles soumis et à genoux. Nous voulons l’égalité des êtres humains,  ils veulent déterminer qui a le plus de points de victimisation pour être légitime à exercer sa domination sur les autres groupes humains  selon une pseudo logique de réparation.
Notre modèle a créé des sociétés prospères et créatives, le modèle islamique et communautariste refuse l’égalité et a créé des sociétés que leurs propres enfants fuient faute de travail et d’espoir. Il serait peut-être temps maintenant d’arrêter le relativisme et de porter haut ce  que nous sommes et ce que nous représentons de par le monde, au lieu de s’excuser d’être et de laisser des barbares détruire un modèle de civilisation dont nous devrions être fiers.

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