Source [Valeurs actuelles] Depuis quelques années, les actes de vandalisme contre les monuments chrétiens connaissent des hausses spectaculaires. Pourtant, ceux-ci restent encore largement passés sous silence, regrette le professeur d'histoire Kevin Bossuet.
Mercredi dernier, c’est un véritable acte de vandalisme qui s’est produit au sein de l’abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux. En effet, à l’intérieur de l’église datant du XIe siècle, plus de quarante chaises ont été volontairement réduites en miettes et de très nombreuses tables ont été renversées. Cette exaction christianophobe qui constitue, par le symbole qu’elle représente, un acte déshonorant autant pour la France que pour la République, n’a fait réagir pratiquement aucun responsable politique, et n’a été relayée par quasiment aucun grand média. Heureusement que sur les réseaux sociaux, certains internautes n’ont pas hésité à dénoncer cette odieuse profanation qui serait passée complètement inaperçue sans leur précieuse intervention. Bref, c’est encore une fois dans l’indifférence générale qu’on s’en est pris, en France, à un lieu de culte chrétien.
Ce fait divers, que certains qualifieront volontiers d’insignifiant, voire d’anecdotique, en dit pourtant long sur la gravité et l’ampleur des actes christianophobes qui se produisent chaque semaine, sur notre territoire, sans que personne ne prenne la peine de s’en émouvoir publiquement. Depuis le début de l’année 2018, ce ne sont effectivement pas moins de 200 actes christianophobes environ qui ont été recensés en France par l’Observatoire de la christianophobie. En 2017, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, les atteintes aux sépultures et aux édifices chrétiens se sont élevés à 878 et constituent environ 90% des atteintes globales aux édifices religieux et aux sépultures. Autant dire que nous sommes ici en présence d’une véritable tendance qui apparaît comme particulièrement inquiétante.
Que ce soient les incendies criminels, les actes de vandalisme ou encore les vols avec ou sans effraction, on ne compte plus le nombre faramineux d’atteintes à notre patrimoine et à nos symboles chrétiens. Par exemple, en juillet dernier, c’est le cimetière Saint-Roch de Pontarlier (Doubs) qui a été profané. Des statues du Christ ont été descellées et brisées, des pots de fleurs ont été renversés, et des plaques commémoratives ont été morcelées. Dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 août, sur l’île de Noirmoutier (Vendée), c’est carrément la tête de la Vierge et celle de l’Enfant-Jésus d’une immense statue qui ont été décapitées. En septembre dernier, à Tréguier, dans les Côtes-d’Armor, ce sont des tags antireligieux qui ont été retrouvés sur les murs et les portes de la cathédrale Saint-Tugdual. Quant aux deux chapelles du couvent des Sœurs du Christ, elles ont vu leur plancher être arrosé d’huile de vidange, leurs fenêtre être barricadées et leurs portes être cadenassées et enchaînées. Ces quelques exemples, qui sont évidemment loin d’être exhaustifs, illustrent à merveille la haine anti-chrétienne qui existe dans notre pays.
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