Guillaume Bernard : L’insoutenable négation du racisme antiblanc

Source [Valeurs actuelles] : CHRONIQUE. En préconisant une xénophilie exacerbée, l’idéologie antiraciste a favorisé le développement du racisme antiblanc. La France n’aurait pas le droit de persister dans son identité. Dès lors, les “Français de souche” et les étrangers assimilés, traitres à la cause antiraciste, devraient accepter d’être culturellement remplacés et, à l’occasion, socialement agressés. Historien des idées politiques, Guillaume Bernard explique comment l’occultation du racisme antiblanc par la bien-pensance s’appuie sur le même postulat que le “grand remplacement” culturel : la culpabilité des “Blancs” à l’égard des “racisés” serait imprescriptible.

La question d’un racisme subi par la population d’accueil des pays occidentaux de la part des personnes récemment arrivées, a longtemps été taboue. L’expression “racisme antiblanc” est utilisée depuis la décennie 1960, mais c’est surtout depuis les années 1990 qu’elle s’est diffusée. D’aucuns ont mis en exergue qu’à côté du racisme enduré par des Français ou des étrangers de “couleur”, des “Blancs” pouvaient aussi en être victimes de la part de personnes “racisées”.

 

Depuis une quinzaine d’années, des enquêtes comme celle de Tarik Yildiz (le Racisme anti-blanc, Les Éditions du puits de Roulle) et des témoignages tel celui de Laurent Avice (Le racisme anti-Blancs, 7 écrit) ont contribué à établir la matérialité du racisme à l’encontre des “Blancs” sans que, pour autant, l’indifférence des bien-pensants en soit vraiment ébranlée.

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