Et la lumière fut… avant le soleil

Source [www.cath.ch] Selon la Bible, la lumière a été la première chose créée par Dieu. Bien avant, même, le soleil. Des intuitions des anciens Hébreux corroborées aujourd’hui par la science, qui nous renseignent aussi sur la façon dont Dieu manifeste Sa Création.

«Parmi tous les textes de l’Antiquité arrivés jusqu’à nous, seule la Bible des Hébreux raconte que le soleil a été créé bien après la lumière dans l’univers», souligne Brunor. Le bédéiste français est un fin connaisseur de la Bible. Mais également un passionné de science. Par son art, il tente de bâtir des ponts entre ces deux mondes qui semblent de prime abord n’avoir rien en commun. Il est persuadé que l’ouvrage millénaire n’est pas qu’un récit mythologique, mais qu’il contient des informations cruciales sur la nature de l’homme et de l’univers, car elles sont vérifiables. Des réflexions dont certaines ont été mises en dessin dans sa série Les Indices-pensables, dont le onzième tome est paru en août 2020.

La preuve d’un «Fiat lux»?

Le thème de la lumière, omniprésent dans la Bible, ne pouvait donc qu’être attiré dans l’orbite du «dessinateur-théologien». Ce phénomène physique est déjà mentionné au tout début de l’ouvrage, lorsque, en vue de créer le ciel et la terre, Dieu dit: «Que la lumière soit». Et la lumière fut (Genèse, 03).

Cette idée hébraïque d’un commencement de l’univers a été souvent raillée au cours de l’histoire, explique Brunor à cath.ch. La majorité des philosophes grecs estimaient que l’univers était éternel, qu’il avait toujours existé et existerait toujours. Pas de place donc, pour une création et un Dieu créateur. Une conception reprise par de nombreux tenants de la science moderne, jusqu’il y a encore peu de temps.

Que la matière ait pu naître à un moment donné d’un jaillissement d’énergie paraissait même risible à beaucoup de physiciens. Ils ne s’intéressaient guère aux calculs du Russe Alexandre Friedman et du chanoine belge Georges Lemaître, qui émettaient l’hypothèse d’un «commencement». Pas plus d’attention aux observations de l’astronome américain Edwin Hubble confirmant l’expansion des galaxies.

Des thèses «marginales» cependant soutenues par quelques grandes figures, telles que le pape Pie XII, un proche de Georges Lemaître. Le pontife avait ainsi proclamé en 1951 que «la science a réussi à se faire le témoin du ‘Fiat lux’ initial.» Le jésuite belge l’avait cependant invité à la prudence, la théorie n’étant alors pas encore validée.

Pas si «impuissant», le dieu des Hébreux

Ce fut le cas jusqu’en 1965, lorsque deux astronomes américains (Arno Penzias et Robert Wilson) découvrirent par hasard le «fonds diffus cosmologique», un «rayonnement fossile», rien d’autre que la «signature» du Big Bang, l’événement prétendument à l’origine de l’univers. Le début d’une série de commencements dans cet univers, dont nous apprenons à lire les étapes de nouveauté et d’évolution.

Et un nouvel indice que les Hébreux n’étaient pas si éloignés de la vérité. Ils l’étaient davantage en tout cas que bien des philosophes antiques. Le néoplatonicien du Ve siècle Proclus de Lycie se moquait même du dieu des Hébreux, si «impuissant» qu’il lui faut plusieurs longues étapes (six «jours») pour créer le monde et qu’il doit ensuite se reposer. La Genèse est sur ce point effectivement assez éloignée de la plupart des récits cosmogoniques antiques, où la création est immédiate.

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