Source [Polémia] : Pour la majorité de la population mondiale, l’Occident – c’est-à-dire l’espace formaté et dominé par les États-Unis – désigne le monde des fous : des fous qui croient par exemple que des hommes peuvent être enceints, qu’il est légitime d’euthanasier les malades ou qu’il faut arrêter de faire des enfants pour « sauver la planète ». Mais pour le reste du monde, l’Occident regroupe aussi les acteurs étatiques irrationnels. Des États et des gouvernements, et donc des interlocuteurs, non fiables. Qu’est-ce qu’un acteur étatique irrationnel ? Un État ou un gouvernement qui ne se soucie pas du bien de sa population. Et qu’est-ce qu’un État qui ne se soucie pas de protéger sa population ? Un État qui n’est pas souverain. Un acteur étatique irrationnel est aussi un acteur idéologique : il sacrifie sa population et son territoire à des idées abstraites, comme l’URSS à ses débuts.
Les États européens ont perdu leur souveraineté
Au xxie siècle l’Occident regroupe en effet les États qui ont perdu leur souveraineté et qui sont devenus sujets des États-Unis, le seul État souverain qui subsiste dans cet espace, avec Israël[1] ; avec, bien sûr, des nuances dans la sujétion puisque les pays anglo-saxons sont encore, un petit peu, souverains en Occident.
La France fut en Europe le premier acteur étatique irrationnel, puisque depuis 1789 son gouvernement obéit non pas à l’intérêt public mais à des « valeurs » abstraites auxquelles le pays est prié de se soumettre, même si elles vont à l’encontre de son intérêt concret[2].
L’Union européenne n’est pas un État – sinon, de fait, le 51e État américain – mais, néanmoins, une entité également irrationnelle puisqu’elle obéit non pas à l’intérêt des nations et des peuples européens qui la composent mais à des valeurs dogmatiques : avant tout, le libre-échange, le sans-frontiérisme, la non-discrimination et l’écologie radicale. On le voit par exemple sur les questions migratoires où l’on a tout sacrifié aux prétendues valeurs « d’accueil » et d’ouverture des frontières.
Les pays membres de la zone euro ont donc doublement perdu leur souveraineté : d’une part en transférant des attributions étatiques à l’Union européenne, d’autre part parce que celle-ci s’aligne en tout sur les États-Unis, comme on le voit avec le conflit russo-ukrainien et vis-à-vis de la Chine, ou sur une idéologie mondialiste.
Les Européens ont ainsi déconstruit l’instrument principal de la souveraineté dans l’histoire : la puissance étatique, et se sont livrés au pouvoir économique et financier mondialisé et libéré de toute entrave.
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