Source [Boulevard Voltaire] Dès la nomination de Pap Ndiaye, les bonnes âmes de la gauche béate ont entonné le refrain qui évite de penser : les critiques envers le nouveau ministre de l’Éducation nationale sont d’origine raciste. Facile, tranquille, rapide, définitif. Le ministre ne peut donc être soumis à la moindre critique. Mais voilà, l'homme qui a participé à la fondation du très radical CRAN (Conseil représentatif des associations noires) n’a jamais mâché ses mots ni caché ses idées. Deux jours après sa nomination, il vient de montrer qu’il n’avait pas l’intention de changer.
Le nouveau ministre avait dit un mot, lors de sa passation de pouvoir, sur Samuel Paty, le professeur assassiné dans des conditions sordides par un islamiste, en octobre 2020. Très bien. Pap Ndiaye a même souhaité se rendre, dès ce lundi, sur les lieux du crime à Conflans Sainte-Honorine pour lui rendre hommage. Encore mieux. On se dit qu’il en aura profité pour parler de la progression et des ravages de l’islamisme à l’école. Qu’il en profitera pour dire son intention de lutter pied à pied contre l’influence de cette idéologie. Qu’il défendra la France et ses institutions d’avenir, notamment celle qui lui est confiée, l'école. Pap Ndiaye a parlé. Longuement. Une heure durant sur place, avec les professeurs. Et il a délivré des messages. Un message « très simple, celui du refus de la barbarie et de la haine ». Parfait. Il pense que « la République plonge profond dans la nation ». Bon... « La République, par l’école, elle est plus forte, a-t-il dit. C’est la République qui gagne, finalement, malgré tout. » La France a dû s'absenter, il ne reste que la République. Il parle, Pap Ndiaye. En bon intellectuel sorti du moule de l’Université française, il s’enivre de concepts déconnectés, de mots creux, gentils, inclusifs, politiquement corrects. Et puis, il pense que cet exorcisme tiendra la réalité à distance. C'est donc cela, « la République qui gagne » ?
Mais ces intellectuels se révèlent surtout dans ce qu'ils ne disent pas. Pap Ndiaye n’a pas eu un mot pour dénoncer la cause réelle de la mort de Samuel Paty : l’islamisme qui ravage les sociétés musulmanes dans le monde entier et qui tue sauvagement et régulièrement en France. Pas un mot ! Pourquoi donc aller à Conflans-Sainte-Honorine ? Pourquoi aller visiter l'établissement de Samuel Paty ? Ce silence a un sens : il marque le refus du réel, le refus obstiné de constater que la France meurt sous le couteau des islamistes et sous le laisser-aller de ceux qui ont favorisé leur entrée et leur épanouissement sur le territoire. Dans cette paisible commune des Yvelines, c’est bien l’islamisme qui a défié un symbole de la France, de son État, de son savoir, de sa transmission, avec une sauvagerie rare. Face à ces maux gigantesques, face à ce terrible défi pour l’école française, de plus en plus gangrenée par l'islamisme, Ndiaye a choisi de biaiser, de ne pas nommer l’ennemi. Il a choisi de ne pas combattre, de ne pas dénoncer, de ne pas être clair. Or, l’islamisme ne se noie pas dans un flot de paroles guimauves, il ne se dénonce pas à l’aveugle, il se combat pied à pied de manière concrète dans les classes et les banlieues où son influence est considérable. Pourquoi tant de précautions ? Les Français avaient d’excellentes raisons d’être inquiets, lors de la nomination de Pap Ndiaye à la tête de l’Éducation nationale, les premiers pas du ministre ne les rassureront pas. Qu'en sera-t-il, dans cinq ans ? C'est drôle, on se méfierait un peu de cette « République qui gagne »...
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