Où caser les demandeurs d'asile pour désengorger l'Ile-de-France ?

Source [Valeurs actuelles] Un document présenté par le ministère de l’Intérieur présente le schéma d’accueil des demandeurs d’asile et d’intégration des réfugiés de 2021 à 2023. 

Il s’agit d’un « nouveau schéma national pour adapter notre politique d’accueil au contexte migratoire et aux spécificités des territoires », indique la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa en préambule de la présentation de son plan d’action. En collaboration avec le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le gouvernement revoit donc sa copie concernant les demandes d’asile essentiellement pour décharger l’Île-de-France jugée comme « excédentaire ». Le gouvernement veut aussi, par la même occasion, « mieux en prendre en compte les réalités territoriales » et donc répondre à la « polarisation francilienne » des flux migratoires. 

Car aujourd’hui, selon les statistiques fournies par le ministère de l’Intérieur, avant la crise du Covid-19, le nombre de demandeurs d’asile en préfecture, en Ile-de-France particulièrement, est estimé à 5 017, soit 46 % de la part région. Le gouvernement veut réduire ce chiffre de moitié. 

L’Ile-de-France est donc la seule région considérée comme « excédentaire », mais plusieurs autres sont « déficitaires » à l’image de la Nouvelle-Aquitaine, la Bourgogne, la Bretagne ou encore l’Auvergne-Rhône-Alpes qui devraient voir un rééquilibrage augmenter substantiellement. 

Car en termes de pourcentage, selon les calculs du ministère concernant cette trajectoire de rééquilibrage, l’Auvergne-Rhône-Alpes devrait connaître 4 % de demandes supplémentaires, tandis que ce pourcentage sera multiplié par deux et demi en Bourogne, en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine. Ainsi, l’Ile-de-France accueillera toujours le plus grand nombre de demandes (23 %), devant l’Auvergne-Rhône-Alpes (13%), le Grand Est (11 %) et la Nouvelle Aquitaine (9 %). Au total, 2 500 personnes seront réorientées en trois phases, dès le premier trimestre 2021, puis de mars à juin et en fin d’année. 

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