Mobilisation à Alger : la grogne monte contre Bouteflika

Les Algériens descendent dans la rue pour le 6e vendredi consécutif depuis le 22 février. 

Peu de temps après le démarrage du cortège en début d'après-midi, des centaines de milliers de manifestants étaient rassemblés sur le parvis de la Grande Poste, épicentre de la contestation, pour demander une nouvelle fois le départ du président Abdelaziz Bouteflika. Selon des photos publiées sur les réseaux sociaux, certains y ont même campé toute la nuit. Amine, 45 ans, a lui pris la route aux aurores pour parcourir 180 km depuis Béjaïa. «Nous sommes là pour lancer un dernier appel à ce pouvoir: Prenez vos bagages et partez!», déclare le manifestant à l'AFP. Le rassemblement dans la capitale est très festif, la foule dansant en scandant des slogans sous les acclamations d'une partie de la population.

Ce vendredi dira si l'éventuelle mise à l'écart du président, proposée par le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, suffira à calmer la contestation. Vendredi viendra «La réponse du Peuple», titrait en une ce matin El-Watan, un des rares journaux à paraître en ce jour férié. «Le peuple l'exige: ni Gaïd Salah ni Bensalah», le président de la Chambre haute, qui a la charge de l'intérim en cas de départ du chef de l'État, poursuit le quotidien francophone. Une forte mobilisation «signifierait que les Algériens sont déterminés à obtenir le départ de tout le système et le lancement d'une véritable transition» et que la proposition du chef d'état-major ne suffit pas, estime le site d'information Tout sur l'Algérie (TSA). «Dans ce cas, des réponses rapides devront être apportées par le pouvoir», note TSA.

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